Artist-run space actif depuis quatre ans sur l’Île Saint-Denis, in.plano
s’est singularisé rapidement dans le paysage culturel francilien par son
énergie, la régularité de ses événements et l’exigence de ses
expositions (scénographie, invitation de commissaires extérieur.e.s,
hébergement de festival de film, etc.). Le lieu où l’association
travaillait était à la fois un atelier d’artistes, et un espace d’exposition
et de résidence ayant accueilli plus d’une trentaine d’expositions et de
nombreux résident.es temporaires.
Alexis Chrun : La pratique d’Alexis Chrun se situe à la croisée de la sculpture, du graphisme, de l’installation, de l’édition, de la poésie et de la performance. Chaque médium qu’il utilise est un médium qu’il tente de questionner et de dé-construire, glissant de l’un à l’autre, de la sculpture au livre, du mot à la poche, du spectateur à l’oeuvre.
Arié Bensabat : Le dessin constitue la colonne vertébrale de sa pratique. Il travaille le portrait et son potentiel narratif. Ses oeuvres prennent la forme d’installations, de dessins, de dessin-animé ou parfois de performances théâtrales. L’intuition qui dirige sa production est liée au rapport à l’Autre. Représenter le corps et le visage, c’est interroger leurs valeurs signifiantes.
Joon Yoo : Le désir de chercher la liberté est le moteur de ma création. Pour arriver concrètement à l’émancipation sociale et vivre librement malgré ma limite corporelle, la création est devenue primordiale grâce à son processus : le questionnement, les recherches, l’observation, la réflexion, l’exécution et le dialogue. Mon travail est très connecté à la question du temps. Selon Saint Augustin, le temps présent s’achemine vers le non-être puisqu’il est en mouvement permanent. En toute délicatesse, je saisis ce mouvement qui anime le monde et la société, et à ma manière je cherche à façonner le temps différemment et à l’affranchir de sa dimension systématique et mécanique.
Tania Gheerbrant : Tania Gheerbrant interroge la manière dont les images et les textes se construisent et nous traversent par le langage, les rapports sociaux et la technologie. Ses oeuvres fonctionnent comme des rébus sophistiqués composés de mobiliers, de vidéos et de performances dont le décryptage, constamment ouvert à de nouvelles interprétations, nous plonge dans une psyché anonyme réfléchissant, dans tous les sens du terme, l’exposition et son processus de création.
Camille Raimbault : Le travail de Camille Raimbault cherche à entrelacer les signes et modes de représentation. Les environnements qu’elle propose sont souvent infiltrés d’objets-images qui se jouent d’eux-mêmes ou pratiquent la réplique en ton sur ton. Les éléments inhérents au contexte d’exposition constituent un lexique pour proposer au visiteur l’expérience perceptive d’un espace.
Caroline Reveillaud : Le travail de Caroline Reveillaud pose la
question des regards portés aux images, des relations nouées et intriquées entre elles et nos perceptions, de l’existence d’un sujet observateur constitué dans une trame historique. Les explorations de l’artiste tâchent en quelque sorte de « désentrelacer » des noeuds de perceptions intériorisés par nos outils de lecture culturels et contextuels, sciemment ou inconsciemment intégrés par nous.