Il y a trois ans, un massacre horrible a été commis dans le village de Ngarbuh, dans la région du Nord-Ouest au Cameroun.
Au moins 21 civils ont été tués par des membres armés de l’ethnie peule et les forces gouvernementales, dont 13 enfants et une femme enceinte. Bien que le gouvernement ait initialement nié toute responsabilité, il a reconnu sa culpabilité après des pressions internationales et a annoncé l’arrestation de deux militaires et d’un gendarme.
Le procès a été ouvert en décembre 2020 devant un tribunal militaire, mais depuis lors, il n’a pas avancé de façon significative. Le procès devait reprendre en novembre 2021 mais a été reporté à nouveau, suscitant de graves préoccupations quant à la capacité du système de justice militaire à rendre justice.
Lire aussiCameroun - Massacre de Ngarbuh : Un chef traditionnel raconteEn outre, le fait que le procès se tienne à Yaoundé, loin de Ngarbuh, limitera l’accès des familles des victimes et des témoins potentiels. Le massacre de Ngarbuh n’est pas un événement isolé dans les régions anglophones du Cameroun, et la lenteur de la justice pour ces crimes soulève des questions quant à la capacité de l’armée à rendre des comptes pour les violations des droits humains.