De qui parle-t-on ? :
Groupe Américain, actif depuis 1984, emmené par ses deux fondateurs, le guitariste et chanteur Ira Kaplan et la batteuse et aussi chanteuse Georgia Hubley, accompagnés par le bassiste James McNew.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe est depuis les années 80 l’une des références incontournables du rock bruitiste et lo-fi.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
L’intensité rock est bien présente, mais rarement pour inviter l’auditeur au mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Il faut écarter le rideau bruitiste avant de découvrir l’art mélodique des Américains.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Ces arpèges souvent orageux feront fuir pas mal d’auditeurs.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
La tendance toujours un brin lo-fi n’aspire pas réellement à tutoyer les sommets audiophiles.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8,5)
- Il tourne en boucle sur ma platine
C’est la semaine du noisy-rock du côté de l’Amérique avec le retour ce week-end de deux antiques références du genre, le duo de Portland Quasi et les mythiques Yo La Tengo.
Commençons avec l’éclectique This Stupid Wolrd, nouvelle livraison des légendes d’Hoboken toujours emmenées par les inamovibles Georgia Hubley et Ira Kaplan.
Une entame métronomique digne du duo écossais Boards Of Canada, une science coutumière de la construction harmonique et de la maîtrise des tempêtes shoegaze, Sinatra Drive Breakdown offre d’emblée sept minutes de pur bonheur. Le rock mélodique du single Fallout réaligne très vite les vétérans américains sur l’axe de leurs origines bruitistes. Le chant d’Ira Kaplan badine ensuite avec les boucles noisy et lancinantes de Tonight’s Episode. La voix suave de Georgia Hubley sort enfin du bois pour accompagner la langueur divine d’Aselestine. Les atours se font plus pop sur Until It Happens et sur Apology Letter, mais l’intensité rock embrume encore le tonitruant Brain Capers et surtout le tumultueux et éponyme This Stupid World. Le groupe referme ce dix-septième chapitre dans la beauté lo-fi du mélancolique et gracile Miles Away.
Les Yo La Tengo n’ont rien perdu de leur fantastique savoir-faire. Le sublime This Stupid World n’est pas simplement un album de plus, il rentre au contraire dans la catégorie des meilleures réalisations du trio du New Jersey... qui en compte certes déjà beaucoup.