Ce que révèlent les chiffres officiels accessibles en France (et ailleurs) est que la pandémie de Covid-19 n'est pas du tout ce qu'on l'en a dit.
Dans ce pavé sur la COVID 19 1 Pierre Chaillot fait preuve de logique et de bon sens. Il faut donc le lire de bout en bout pour l'apprécier.
Plutôt que de refaire ici les démonstrations, convaincantes, faites par ce statisticien, limitons-nous à quelques-unes de ses conclusions.
MORTALITÉ ET ESPÉRANCE DE VIE EN FRANCE
Pour ce qui est de la mortalité, il procède à une standardisation des décès en appliquant la population par âge de 2020 à toutes les années du passé.
Résultats:
- Il n'y a pas eu d'hécatombe en 2020:
La mortalité de 2020 se situe entre une sous-mortalité de 12 000 personnes (sur la base de 2015) et une surmortalité de 37 000 personnes (sur la base de 2019).
- L'espérance de vie (moyenne standardisée de l'âge des gens décédés en 2020) n'a que légèrement baissé (81,63 contre 82,12 en 2019).
SATURATION HOSPITALIÈRE ET COVID
Bien que la population de la France ait augmenté au cours des derniers vingt ans, le nombre de lits dans les hôpitaux a diminué de 100 000.
L'objectif avoué a été de:
Limiter le recours à l'hôpital pour reporter le soin sur les médecins de ville et limiter l'hospitalisation complète et sa durée pour la remplacer par l'ambulatoire.
Cependant l'activité hospitalière n'a jamais été aussi faible que pendant [2020] et il n'y a jamais eu d'impact de la Covid pour faire déborder l'hôpital:
Le nombre de séjours liés à la Covid-19 représente 1,3% des séjours sur l'année 2020, mais selon les mois cette part a varié entre 0 et 7,5%.
Pourtant (c'est mieux facturé) les patients sont [...] tous supposés atteints de Covid-19 et il n'est pas permis de préciser que le virus n'est pas identifié...
ÊTRE MALADE ET ÊTRE TESTÉ POSITIF
Un "cas positif Covid-19" n'est pas un malade, mais une personne qui a été "testée" et dont le résultat du test est positif. Certaines personnes malades ont un test positif. Beaucoup de personnes parfaitement saines ont un test positif. D'autres personnes malades ont un test négatif :
Il y a tellement de tests réalisés depuis deux ans que tout le monde a pu observer qu'il n'y a pas de lien systématique, ni même évident, entre le résultat d'un test et le fait d'être malade.
C'est ainsi qu'après l'introduction du passe sanitaire le 12 juillet 2021, le nombre de tests réalisés en France explose alors qu'aucune épidémie respiratoire n'a jamais eu lieu en France l'été:
Tout l'été [2021] la France comptabilise entre 10 000 et 35 000 tests positifs tous les jours, [...] sans hausse de nombre de malades, ni progression de la mortalité.
LES MESURES MORTIFÈRES
La hausse de la mortalité en mars-avril 2020 a touché les pays d'Europe (tels la France) qui ont mis en place des mesures spécifiques sur la période.
Le confinement et l'interdiction aux médecins de ville d'exercer leur art ont impacté l'évolution des infections respiratoires et d'autres pathologies:
Sur mars-avril 2020, en France, le surplus de mortalité par rapport à la moyenne est de 5 200 décès. Ce nombre est très proche de l'estimation des 4 800 personnes victimes d'AVC ou de crise cardiaque et non soignées.
Du fait de la désorganisation du soin pendant cette période, des personnes âgées en détresse respiratoire ont été cataloguées "non soignables":
[Elles ont été] passées en protocole palliatif 2
L'EFFICACITÉ VACCINALE
Pour juger de l'efficacité vaccinale, il faut regarder si les patients décèdent davantage ou non, que ce soit de la Covid ou non, pour qu'il n'y ait pas de biais.
D'autre part les patients, comme vu plus haut, ne doivent pas être distingués par les tests mais sur des données purement cliniques (malades, décès).
Enfin il ne faut pas comptabiliser les vaccinés et les non-vaccinés de la même manière puisqu'ils n'obéissent pas aux mêmes règles administratives:
La différence du nombre de tests positifs entre vaccinés et non-vaccinés ne montre en aucun cas une protection quant au fait d'être malade de la Covid-19, mais une protection du vaccin quant au fait de se faire tester.
C'est pourquoi toutes les statistiques tendant à prouver qu'il y avait une surreprésentation des non-vaccinés à l'hôpital sont complètement fausses.
LA MORTALITÉ POST-VACCINALE
États-Unis:
En 30 ans de vaccination hors vaccins Covid-19, 11 000 décès ont été remontés à la pharmacovigilance américaine... En seulement deux ans et pour les seuls vaccins Covid-19, 16 000 événements post-vaccinaux avec décès du patient sont déjà remontés.
Israël:
Tous les âges sans exception ont connu une hausse de mortalité les mois d'injections. Les plus âgés ont été massivement vaccinés en janvier [2021] et présentent un pic de mortalité ce même mois. Les plus jeunes ont reçu des injections un peu plus tard et présentent un pic de mortalité en février. Ce décalage de la mortalité synchronisée aux injections est un indice supplémentaire de possible causalité entre les injections et les hausses de mortalité.
Europe:
Sur les 17 pays étudiés, la proximité entre pic de vaccination et pic de mortalité s'observe dans 40% des cas, ce qui est significativement trop: les pics de mortalité sont trop souvent proches des pics vaccinaux pour que cela soit dû au hasard.
CONCLUSION
Le mérite du livre de Pierre Chaillot est de révéler ce que disent les chiffres officiels une fois débarrassés des biais dont ils sont encombrés.
Deux bémols qui n'enlèvent rien aux autres développements:
- Comme le souligne Laurent Mucchielli dans sa préface, s'il y a bien un effet structurel du climat dans le développement des épidémies, il ne faut pas abandonner pour autant le principe de la propagation inter-individuelle des virus, comme Chaillot le fait.
- Chaillot dénonce la prise du pouvoir de la finance et du grand capital sur la science et la médecine et en accuse le néo-libéralisme qui n'a rien de libéral, comme son nom ne l'indique pas, puisqu'il s'attaque aux libertés individuelles et à la libre entreprise et qu'il est étatiste: en fait il s'agit de ce qu'il faut bien appeler capitalisme de connivence ou crony capitalism 3.
Dans sa conclusion, il dit heureusement en peu de mots l'essentiel de ce qu'il convient de retenir de son livre:
Aujourd'hui il n'y a pas de preuve que nous faisons face à une pandémie qui tue significativement plus de monde que d'habitude, ni que les mesures adoptées réduisent la mortalité. Le fait de déclarer qu'il n'existe pas de traitement pour soigner la Covid, d'abandonner les malades à leur sort, de ne proposer que des accompagnements palliatifs aux plus âgés... et de constater ensuite une hausse de mortalité, s'apparente bien plus à une prophétie auto-réalisatrice qu'à une justification scientifique.
Francis Richard
1 - S'agissant d'une maladie le féminin s'impose, comme il convient de parler au masculin du virus qui en est responsable, le SARS-CoV-2.
2 - Du 28 mars au 11 mai, le décret "Rivotril" a été appliqué en Ehpad.
3 - Il est plus proche de la réalité quand il s'interroge: N'est-ce pas le modèle chinois justement?
COVID 19 - Ce que révèlent les chiffres officiels, Pierre Chaillot, 480 pages, L'Artilleur