J'accueille aujourd'hui Orphéa, une de mes plus anciennes visiteuses, qui sur son blog joue avec les mots pour en faire des poèmes souvent en prose, souvent magiques
Poésie de l'inutile
Il est certains mots
d'une musique intime, qui glissent sur les feuillets de mes rimes.
Ils se voulaient lisses et transparents,comme un fragment de verre .
Ils se déliaient en une signature anonyme, sauf pour un destinataire ...
Il est d'autres mots démodés, sans apprêt ,volatiles, que les tourbillons de vent fracassent sur les parois d'indifférence.
Il est des mots qui se consument au bout des doigts devenus insensibles ,pour une ame qui ne les lira pas.
Des livres, remplis d'histoires ou les existences s'entrelacent, se raturent et s'effacent...
Je gomme et retrace quelques lignes de plus, dans ce présent impromptu.
A défaut que tu n'ais penché ton regard, par dessus mon épaule,..je les ai jetés dans les airs sans regret, et déjà ils se mélangent à d'autres mots .. et forment cette espèce de
farandole qui amuse au loin, les passants immatériels.
Tout n'est pas perdu...
La poussière ne se déposera qu'après ma mort, pour enssevelir les peines inutiles, et seuls les signes plus ou moins clairs traineront leur flemme sur le boulevard de la mémoire
stérile.