Moitié indiens, moitié européens, les « Bois-Brûlés » du Canada appartiennent à la grande aventure de l'Ouest. Si le Québec célèbre aujourd'hui leur révolte, le sort de ces Métis francophones et catholiques laissa longtemps l'opinion indifférente. Depuis les années soixante, des intellectuels, des sociétés de folklore et de francophones luttent pour la reconnaissance d'une identité métisse et de leurs droits. Batoche[1] a été consacrée site national et le gouvernement accorde des millions de dollars canadiens afin d'éditer les écrits de Louis Riel, héros et martyr de la cause des Bois-Brûlés. Pour comprendre l’enchainement des faits qui conduisit à la quasi-disparition de la « nation » métisse, il faut remonter en 1867 à la fondation d...