Le chat de Catherine M a grimpé sur un tilleul de la place et ne sait plus comment redescendre. « Ils aiment bien grimper mais moins redescendre » commente avec sagacité Hervé G.
Du coup la malheureuse bête émet des miaulements pathétiques tout en tentant des amorces de descente pour le moment infructueuses. Ce spectacle me frappe comme une métaphore de notre condition. Emportés par nos aveuglements émotionnels, nous sommes très prompts à nous mettre dans des situations dont nous sommes ensuite bien en peine de nous extirper. Nous sommes toujours prêts à monter à toute blinde sur l’arbre en haut duquel nous nous retrouvons coincés, ne sachant plus comment parcourir le chemin inverse sans nous faire très mal. La réaction selon Swamiji : des actions que nous posons à toute vitesse , sans réfléchir aux conséquences dont nous ne voulons pas et qui nous laissent dans la posture d’une misérable bête miaulant dans le vide en haut de son arbre, sous les regards à la fois apitoyés et au final assez indifférents - à moins que englués dans la posture romantique du sauveur - des passants qui ont autre chose à faire, leurs propres arbres à escalader…
Gilles Farcet
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