Mais siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii lourd.
Atrocement lourd. Péniblement triste. J'en ai pleuré tout seul.
Je repousse un texte sur le sujet à demain afin de freiner les larmes.
L'ombre ne peut pas aussi vite se dissiper.
Robin Williams était un acteur que j'aimais bien. Il était drôle, mais derrière chaque drôle se cache un triste. Il était capable de bien faire passer ce qu'il avait à nous faire passer et le faisait extrêmement bien. Il étai si aimé qu'on l'a récompensé d'un Oscar, en 1998. Mais il n'a jamais réussi à bien faire passer son mal-être pleinement. Personne ne la guéri sa propre tête.
J'ai envie de vous parler de 8 fois où Robin m'a rejoins droit au coeur. Ce qui devrait être le lot de tout créateur. De tout artiste. Toucher au coeur.
The World According to Garp (1982).
C'est la première fois que je découvre Williams. Je ne vois pas le film dès sa sortie, mais au moins trois ans plus tard. New Hamphsire Hotel, est le premier livre que je lis en anglais, quand j'étais pré-ado, je suis donc familier avec l'oeuvre de John Irving, qui a aussi écrit ce qui était d'abord un livre. Je suis même en train de lire L'Oeuvre de Dieu, La Part du Diable, version française de The Cider House Rules, principalement parce que le titre, je le trouvais plus beau en français. Willliams y joue Garp. Un sympathique bougre qui n'aime pas les gens qui passent vite devant chez lui, en voiture, ni que sa femme ne travaille à genoux, sous le volant...J'ai vu celui-là à la télévision.
Good Morning Vietnam (1987).
The Adventures of Baron Munchausen (1988).
Dead Poets Society (1989).
Cette fois, j'ai 17 ans. J'ai l'âge des étudiants dans le film. Même que la mère d'un ami à moi dira que je ressemble beaucoup à un des personnages et qu'elle avait eu l'impression de me voir tout le film dans sa peau. Celui-là, je le vois en salle. Avec des ami(e)s. On en sortira soufflé(e)s. On a adoré. Williams y joue un enseignant non conforme dans une école pour garçons des années 50-60. Il est aussi excentrique que touchant. J'aimais déjà le cinéma de Peter Weir, alors, j'ai acheté ce film, depuis. Williams sera à nouveau nommé dans la catégorie du meilleur acteur.
Awakenings (1990).
On retrouve Gilliam ici, que j'aime bien, dirigeant Jeff Bridges, un ancien animateur radio devenu suicidaire après qu'un de ses commentaires en ondes eût été la source d'une tuerie de masse. Alors qu'il veut en finir avec la vie, il est sauvé par un sans abri (Williams) qui devient en quelque sorte, son coloré protégé. Williams est drôle, nous brise le coeur, romantique, habile. Williams y est si bon qu'il sera à nouveau nommé pour l'Oscar du meilleur acteur. J'ai vu ce film en l'empruntant, au club vidéo.
Good Will Hunting (1997).
J'ai vu ce film au cinéma. Je l'ai aussi acheté. Car je le trouve presque parfait. Williams y incarne un travailleur social qui s'occupe du dossier Will Hunting, génie rebelle qui a merdé quelques fois dans la vie, au point d'avoir besoin, d'un travailleur social. Cette fois, Williams rafle l'Oscar du meilleur acteur dans un rôle secondaire.
C'est le dernier film que je verrai mettant en vedette Williams et je l'ai emprunté à la bibliothèque. Il y incarne un développeur de photos (à l'ère des négatifs) développant une relation malsaine avec une famille dont il développe les photos. Williams, y est pour une rare fois, plus ombre que sourire. Il y est très bon. Mais il ne fait pas rire, contrairement à tous les autres films précédemment nommés ici, où il fait rigoler facilement. Il était alors plus-que-près à incarner Phil Collins dans un film.
C'est important de rire.
Plus que jamais.