Avant de discuter de La petite fille sous la neige, il faut savoir que cette série espagnole de Netflix est inspirée d'un fait divers. Le cauchemar de tous les parents c'est qu'avec un moment d'inattention notre enfant peut disparaître. Javier Castillo, l'auteur du livre qui a inspiré la série, a vécu ce traumatisme. Il a perdu sa fille dans la foule pendant plusieurs minutes. C'est de cet évènement dont le réalisateur s'est inspiré. Si sur le papier La petite fille sous la neige est une petite série sympathique, elle tombe rapidement dans le pièges de toutes ces séries espagnoles et latinos qui cherchent à rendre un récit simple trop complexe. Il se passe tellement de choses étranges durant ces six épisodes qu'il est parfois difficile de réellement ingurgiter la totalité du récit. Il y a du suspense, ce qui permet de ne pas trop s'ennuyer tout au long de la saison, mais toutes les ramifications du récit s'avère un peu trop poussives pour réellement s'imprégner de tout ce que la série veut nous raconter.
Lorsque la petite Amaya disparaît au cours d'un défilé à Málaga, un jeune journaliste décide de tout faire pour aider ses parents à la retrouver.
Le premier épisode est plutôt prenant ce qui est une assez bonne chose dans son ensemble. Mais La petite fille sous la neige tourne assez vite en rond. Les épisodes 3 et 4 sont ennuyeux et pas vraiment palpitants. On a quelques révélations sensées réveiller le spectateur mais cela manque cruellement de surprise. Reste que le casting tente de faire de son mieux avec un scénario beaucoup trop maigre. Les deux derniers épisodes sont plus rythmés mais laissent la série glisser vers ce côté surréaliste à sensation qui n'a aucun sens. Un peu comme Qui a tué Sara? et toutes les séries du même genre dont les espagnols ont le secret. On mélange alors la disparition d'Amaya avec le viol que la journaliste a vécu et tout un tas d'autres éléments saugrenus qui n'ont pas forcément de sens.
Mais La petite fille sous la neige a tout de même une force et c'est Malaga. Cette ville du sud de l'Espagne n'est pas souvent mise en scène dans les séries (préférant Madrid ou Barcelone). J'ai toujours eu une affection toute particulière pour Malaga ce qui me rend heureux de voir une série tournée là bas. Un peu comme quand Netflix avait produit Intimidad ou Victima número 8 à Bilbao. La petite fille sous la neige souffre tout de même des facilités scénaristiques du genre. Malgré le fait qu'il soit facile de s'investir dans le récit grâce au jeu d'acteur et l'ambiance plutôt plaisants, il ne faut pas être trop regardant sur la cohérence de l'histoire pour l'apprécier pleinement. Si comme moi vous avez déjà vu plusieurs séries espagnoles du même genre alors les rebondissements de La petite fille sous la neige ne risquent pas de vous surprendre.
Ils deviennent même lassants. On comprend tout de suite qui est le vilain de l'histoire (à cause du casting.... Un acteur aussi connu pour un second rôle ? On ne me la fait pas à moi). Dommage que La petite fille sous la neige ne se soit pas plus inspirée du genre qu'est le nordic noir. Je suis persuadé que cela aurait pu contraster avec les couleurs vives de l'Andalousie. Mais il n'en est rien. La petite fille sous la neige reste un divertissement passager qui ne manque pas d'idées mais bel et bien de cohérence et d'intérêt si l'on a déjà vu des séries du même genre.
Note : 4.5/10. En bref, même si tout n'est pas à jeter, La petite fille sous la neige devient rapidement lassante et prévisible. La série souffre de nombreux problèmes déjà connus des séries espagnoles made in Netflix.
Disponible sur Netflix