Transports en commun, vivres, transports de marchandise, taxi huile de table connaissent une hausse sur le marché.
Depuis le 2 février 2023, les transporteurs et autres commerçants de la région de l’Adamaoua n’ont pas attendu. Dans les marchés les produits de première nécessité connaissent une hausse de plus de 100FCFA à 1000 FCFA et voir plus en fonction du produit. L’huile de table vendu à 1600 FCFA dans les marchés coûtent aujourd’hui entre 1700 et 1850FCFA.
L’huile Diamaor se vend au prix de 1800 FCFA et 1850 FCFA pour l’huile de marque Mayor. L’huile d’arachide lui se négocie entre 1700 et 1750FCFA le litre dans les différents marchés de Ngaoundéré. Idem pour le prix du kilogramme de viande avec os qui se vend au prix de 2200 FCFA sur insistance du délégué régional du Mincommerce pour l’Adamaoua après plusieurs rencontres avec les acteurs de la filière bovine. « Nous avons cédé pour certains pour quelques jours. Nous attendons la réponse du ministre du commerce sur une hausse du prix du Kg. Le prix tourteau a augmenté sur le marché.
Nous sommes parfois obligés d’aller ailleurs acheter les bœufs. Il y a aussi le transport sur Ngaoundéré de ses bêtes qu’il faut intégrer. Je ne parle pas des taxes que nous payons quotidiennement » explique Mohamadou Kabirou, le porte-parole de l’association des bouchers de la Vina. A côté de la viande, le poisson n’échappe à la hausse du prix. Le kilogramme de maquereaux et des poissons d’eau douce très consommés ici, connaît une hausse. A la société Congelcam, l’unique revendeur de poissons dans la ville de Ngaoundéré, les responsables mettent en cause l’augmentation du prix du carburant.
Lire aussiChocolaterie : Une nouvelle unité de production au CamerounApproché par le Jour, l’un des responsables a évoqué le prix du litre de Gasoil et les frais de transport de Douala pour Ngaoundéré a aussi augmenté pour les voitures frigorifiques utilisés par l’entreprise. Le sac de maïs de 80 kg se négocie sur le marché de Ngaoundéré entre 23.500 et 25.000 FCFA. Selon les revendeurs, ce lundi, il connaitra une nouvelle hausse du fait de la présence dans les villages des acheteurs des provenderies et des brasseurs et autres acheteurs venant de Yaoundé, Douala et Bafoussam. Cette année ils craignent que le prix du sac de 80kg n’atteigne les 50.000 FCFA d’ici le mois de mai 2023.
Dans le secteur du transporten commun, depuis le vendredi 3 février 2023, les prix ont connu une hausse vertigineuse sur le kilométrage. Ils passent de 12,5FCFA à 16 FCFA le kilomètre pour les transports interurbains. Les passagers quittant de Ngaoundéré pour Garoua doivent débourser dorénavant la somme de 4500FCFA au lieu de 3500 FCFA une hausse de 1000FCFA. « Ce prix est provisoire parce que notre syndicat est en pourparler avec le gouvernement. Il risque connaître une autre hausse d’ici la fin du mois de février. Nous avons proposé le prix de 5000 FCFA pour les passagers à destination de Garoua et 10000FCFA pour ceux qui se rendent à Maroua. Sur les voyages à destination de Yaoundé nous passons de 12.000FCFA à 14.000FCFA pour les voyages classiques et 17500 pour les voyages premium » a déclaré Mohamadou, un responsable d’une agence basée à Ngaoundéré. Ce prix est appliqué par l’ensemble des agences de voyage installées dans la ville de Ngaoundéré. Les responsables des agences en communs ajoutent à l’augmentation du prix du gasoil, l’état de la route sur la nationale N° 1 entre Ngaoundéré et Garoua, dégradé à plus de 80% et surtout les tracasseries des forces de maintien de l’ordre sur ce tronçon.
Lire aussiCameroun - Taxation : Les exonérations fiscales profitent à 46,8% aux richesLes taxis circulant entre le centre-urbain de Ngaoundéré et la ville d’universitaire de Dang ont eux aussi augmenter le prix du taxi qui est appliqué depuis le 1er février 2023. Les étudiants en partance pour l’université de Dang, situé à 10 Km du centre-ville de Ngaoundéré déboursent depuis lors 400 FCFA pour l’entrée de l’université. Une situation qui fait des grincements de Dang pour ces cop’s. « Nous estimons que les pouvoirs publics vont engager un dialogue avec les chauffeurs de taxi. Cette hausse du prix de taxi à 100f est insupportable et pas raisonnable. Nous nous attendions pour une augmentation de 50F , mais les chauffeurs l’ont fait pour leur gains. Nous entendons nous faire entendre si rien n’est pas fait par les pouvoirs publics » confie un leader d’étudiants. En l’absence de bus de transports pour étudiants à destination de l’université c’est vers les taxis que les cop’s de Dang sont obligés de se tourner. Cette hausse concerne aussi les conducteurs de mototaxis. Le prix est passé de 100FCFA à 150FCFA pour les trajets au centre urbain. Le reste est négocié entre le client et le transporteur.
Plusieurs associations de défense des consommateurs sont montés au créneau et attendent organiser dans les prochains jours des marches dans les trois villes principales du septentrion. Selon le porte-parole de la ligue des consommateurs du septentrion, une action est en cours de préparation. Elle vise à sensibiliser les populations sur l’enjeu de la hausse du prix du carburant à la pompe mais également rappeler au gouvernement que le consommateur est harcelé et dos au mur. « Nous sommes une organisation citoyenne. Qu’est-ce que nous faisons au quotidien c’est celui d’alerter les pouvoirs publics sur la fluctuation des denrées de première nécessité sur le marché. Depuis 2021, nous avons envoyé plusieurs rapports au gouvernement sur une hausse généralisée des produits et qu’il fallait prendre des mesures. Personne au ministère du commerce n’a voulu nous écouter. Aujourd’hui tout est cher sur les marchés des trois régions septentrionales » a conclu Rigobert Djafsia, le secrétaire à la communication de la ligue des consommateurs du septentrion.
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