A partir du constat que le monde tourne à l’envers et que changer les choses est une
tâche ardue, le groupe les Joueu.r.se.s réunit différent.e.s artistes venu.e.s de
pratiques diverses (la danse, le théâtre, le cirque, les arts visuels) et qui ont en
commun d’interroger inlassablement les relations entre arts et politiques, au moyen
de différents dispositifs inventés pour révéler et déplacer des rapports de force à
l’oeuvre dans l’histoire des arts vivants.
L’improvisation dansée et l’archivage de la vie du groupe sont devenues au fil des
années les pratiques principales des Joueur.se.s, aboutissant à des événements où
l’auto-fiction et la composition instantanée (dés)ordonnent le plus souvent la
dramaturgie et l’écriture chorégraphique. Les fantômes obstinés des avant-gardes
artistiques des années 1960, de même que la saveur amère de l’échec de la ferveur
révolutionnaire de cette époque, orientent leurs recherches vers une critique
performative et contextuelle des rapports sociaux qui organisent les modes de
création en France et dans le Nord Global.