Aussi, 40% des leaders appréhendent le risque de gestion des ressources humaines. Le moral et la motivation des collaborateurs semblent être au cœur de leurs préoccupations actuelles, dans un contexte de marché tendu où les recrutements sont de plus en plus difficiles. Ainsi, 58% des dirigeants d’entreprises observent une baisse de motivation de la part de leurs collaborateurs et 45% attestent d’une hausse significative des démissions au sein de leur entreprise.
Concernant les autres types de risques mesurés, la situation se maintient globalement : les risques matériels (50%) et les risques de marché (45%) restent les deux autres risques du podium auxquels les entreprises font face. En revanche, après une forte baisse en 2021, les risques financiers sont en hausse de 6 points. Témoignant d’un regain de l’incertitude face à une conjoncture économique complexe, près de la moitié des entreprises (41%) dit faire face à des risques financiers. Inflation, prix de l’énergie, difficultés de financement… toutes les catégories de risques financiers évaluées s’intensifient en tendance ou significativement cette année.
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Ainsi, seules 83% des entreprises s’estiment capables de gérer une cyberattaque, contre 88% en 2021. Une confiance qui globalement s’amenuise et un constat clair pour près d’1 dirigeant sur 10 qui se dit catégoriquement incapable de faire face à cette menace. Un résultat en hausse de 4 points comparé à 2021.
Dans ce cadre, le suivi de la sécurisation des données représente l’un des fers de lance des chefs d’entreprises. En effet, 51% des répondants ont déjà renforcé leurs dispositifs de cybersécurité, et ils sont désormais 35% de plus à l’avoir prévu dans un avenir proche. Paradoxalement, seuls 17% des interrogés pensent que les risques immatériels nécessitent un accompagnement externe spécifique, qu’ils requièrent plutôt pour contrer les risques humains, matériels et de marché. En comparaison à 2021, le niveau de confiance des dirigeants se maintient : la grande majorité des entreprises (96%) estime être en mesure de maitriser totalement (29%) ou partiellement (67%) les risques. En cette période d’incertitude, la gestion d’une situation de crise devient un enjeu majeur. Elle est d’ailleurs citée par 43% des dirigeants comme l’opération la plus délicate dans la gestion de leurs risques, contre 28% l’année passée. Suivie de près par la mise en place et le suivi du plan d’actions (41%).
Une situation épineuse et compliquée à gérer, tout particulièrement par manque de temps (66%) et de ressources qualifiées dédiées (52%). Dans ce climat tendu entre préoccupations sociétales et crises successives, plus d’une entreprise sur deux exprime un besoin d’accompagnement, tout particulièrement pour contrer les risques humains (73%). Pour les aider et les conseiller dans cette gestion des risques, elles se tournent majoritairement vers l’inspection du travail (62%). Les assureurs et courtiers, quant à eux, descendent du podium (48%). Concernant leurs attentes envers les acteurs de l’assurance, les entreprises reviennent sur leurs missions premières : une information complète à propos de la prise en charge des sinistres (91%) ainsi que l’adéquation de l’offre aux besoins (88%). Même si 90% des dirigeants se déclarent satisfaits de l’accompagnement de leur assureur en gestion des risques, ce chiffre est à nuancer car seuls 15% des répondants sont très satisfaits (contre 13% en 2021).
« Les assureurs et courtiers pâtissent d’un réel manque d’identification sur le volet conseil. La pédagogie est à renforcer auprès des entreprises qui continuent d’être fragilisées par la crise économique. Les acteurs de l’assurance sont des partenaires de premier choix pour les aider à poursuivre leurs activités et doivent être identifiés comme tels » analyse Delphine Leroy, Directrice Générale de QBE France.