Je lui ai présenté des excuses, sincères. Depuis, une manifestation après et des instances, nous nous sommes revus. Mais le Faucon n’avait plus de plumes. J’ai dĂť, lors d’une instance, cesser une prise de parole car incapable de parler « plus fort », les micros étant HS.
Mardi soir, après une manifestation le matin, j’ai passé de 16h à 20h30 au téléphone. J’ai vu qu’au sein de ma famille politique, il y a un fossé entre le retraité du Var et le salarié de l’Oise. Ma batterie de téléphone était à 10% quand Falconette est allée au sport à 20h30. Mais j’étais encore au téléphone, le coup de fil de trop. Le coup de trop ? J’ai bu deux verres pendant cette soirée. Sauf que j’étais sur un texte que je voulais finir…Mon épouse est rentrée avec mon grand : je dormais sur mon bureau, le repas et le verre de vin sur la table de la salle à manger.Burn-out ? Il arrive vite… Mais en fait je crois qu’il y a une logique chez l’être humain : nous sommes toujours convalescent. Ce mardi était spécial, l’adrénaline est aussi un truc spécial.
J’ai été pris d’une sorte d’euphorie en décembre. Ca allait bien. Pas de drame à Noel. Impression de reprendre les rennes. Et patatra tout s’effondre. Convalescence. Combien de gens ne m’ont pas confié leur replongée en enfer. Pour aucune raison. Aujourd’hui, je n’ai aucune raison « d’aller mal ». Au boulot c’est pas Byzance, mais quelle importance ? Je suis payé. Je ne fais pas des choses fantastiques, mais j’ai la chance d’arriver à la fin du mois confortablement, et beaucoup ne l’ont pas, cette chance.Pourtant j’ai vu combien j’ai été en écart entre ce que j’écrivais et ce que je faisais. Le texte du « travailler mieux » était écrit après mon mail méchant. Donc j’avais oublié l’existence. Sur ce coup-là, ce n’était pas un verre de trop, mais plutôt un de moins. Anti inflammatoire plus des cachets contre l’angoisse. J’aurais du aller prendre l’apéritif plus tôt ça m’aurait éviter les conneries.Pourquoi est-ce que j’écris ça ici ? Ça coute déjà moins cher qu’un psy, et écrire me permet de remettre les idées un peu dans l’ordre. Côté confession également. J’ai honte, j’ai fait honte. Et c’est important.
Par contre, je continue à me flageller. Un ami du boulot, qui m’a couvert devant la direction, m’a demandé d’être indulgent envers moi. Mais je porte ce poids. Le christianisme est génial, mais la notion du péché est puissante quand même. Je ne sais pas si c’est à cause de mon catéchisme cette petite voix dans ma tête qui me rappelle à mes erreurs, et aujourd’hui m’empêche d’avancer.
Alors j’écris. Pour avancer. Parce que sans ça je continuerai à me détruire. La parole impeccable m’empêche de dire à voix haute du mal de moi. Mais la petite voix intérieure ne se gêne pas pour parler fort. Personne ne l’entend, moi si.
Quand même un truc positif. J’ai une volonté, un objectif. Le coach qui m’a fait le PCM l’an passé l’avait dit lors du séminaire de mon service. L’assertivité est une chose simple. « Je suis une belle personne, je te parle à toi qui est aussi une belle personne ». C’est aussi simple que ça. Respecter l’autre, mais surtout se respecter. Même plus, « s’aimer ». Ca me parait con cette phrase, et loin, très loin.
Voilà mon objectif 2023.
La prochaine fois, je parlerai d’autre chose. J’ai bien aimé l’interview de Cazeneuve sur le Point de cette semaine. J’ai adoré la position de mon ami Julien Aubert sur les retraites, et la manière dont est amené ce projet. Moins les saloperies du petit président de Lyon sur Juninho. En parlant d’Aulas, je pourrais aussi dire vice président de la FFF et soutien de Le Graet : ça en dit long sur le personnage.
La prochaine fois on parlera d’autre chose. Aujourd’hui, je tourne la page.