Une nuit entre parenthèses. Trois autrices, une dessinatrice pour une histoire dont le récit s’emboîte : du dehors au dedans, et retour. Dehors, on ne sait pas grand chose sauf qu’il y a une catastrophe — un attentat ? —. Trois filles vont se réfugier chez le grand-père de l’une d’elles, Papouk. Pour une nuit. Dans un bar, elles apparaissent à la télévision, à la place des courses hippiques. La discussion s’engage : faut-il partir ? quitter ce pays ? La réponse du grand-père prend appui sur son histoire, celle d’une autre guerre ici même. Les téléphones permettent d’avoir des nouvelles des proches. On va pouvoir dormir. On ne pourra pas. La nuit va être traversée de questions. Leyla, Ava, Salomeh ont, chacune, des histoires et des vies différentes qui s’expriment dans ce roman graphique en dessins bien sûr, mais aussi en lettres (les alphabets sont différents), dont la diversité entraîne des discussions parfois douloureuses. La patronne du bistrot est nommée Marianne France et c’est chez elle que les habitué.e.s assistent à cette histoire dans la télévision que trois jeunes femmes vont habiter une nuit sans autre bagage que leurs souvenirs et ceux de leurs parents et grands-parents, tandis que dehors…