Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale ( PCRN), Cabral Libii a déposé une demande de manifestation chez le sous-préfet de Yaoundé 5 le 30 janvier dernier, en vue d’une manifestation publique le dimanche 12 février 2023, à l’esplanade du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Celle-ci, selon son initiateur, avait pour but de faire pression sur le régime de Yaoundé, pour que commanditaires et assassins de notre confrère, soient dévoilés au terme des enquêtes ordonnées par le chef de l’État.
Seulement, comme on pouvait s’y attendre, l’autorité administrative a opposé une fin de non-recevoir au député de l’opposition, non sans quelques insinuations et accusations subtilement enveloppées dans la rhétorique. Le sous-préfet de Yaoundé 5 parle par exemple d’ » un rassemblement susceptible de dégénérer », et reproche au député de ne s’être pas préparé à l’éventualité d’une » manifestation publique susceptible d’interdiction en cas de menaces […] à l’ordre et à la tranquillité publique ». Et le sous-préfet de Yaoundé 5, François Mabaya Essomba assène le coup de grâce, en parlant du » flou entretenu autour de cette supposée réunion publique ».
Lire aussiEnseignement technique : Le bal des examens du second cycle est ouvertComme à son habitude quasi pathologique, Yaoundé est resté fidèle à ses habitudes : l’interdiction systématique de toute manifestation mettant la pression sur le régime quarantenaire de Yaoundé, et ne glorifiant pas Paul Biya.
Pour le moment, le député Cabral Libii n’a pas encore réagi à cette interdiction de sa manifestation publique, par l’autorité administrative.
Merline Evina: 237Online.com
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