En Martinique, la lutte contre cette arbovirose transmise par le moustique Aedes aegypti fait l'objet de campagnes régulières d'information et de sensibilisation du public depuis les années 1980, rappellent Michel Setbon du laboratoire d'économie et de sociologie du travail d'Aix-en-Provence et ses collègues, dans le bulletin d'alerte et de surveillance Antilles Guyane. "Il restait toutefois à déterminer dans quelle mesure et à quelles conditions les Martiniquais sont disposés à se protéger contre les piqûres de moustique ainsi qu'à lutter contre leur prolifération dans l'environnement", précisent-ils.
Leur étude, réalisée au premier semestre 2007, dans une période interépidémique, a mis en évidence un paradoxe entre une perception du risque élevée d'après la population, qui attribue à la dengue la note moyenne de 8,2/10 sur l'échelle de la gravité, et une inquiétude modérée, estimée à 6,5/10. La majorité des Martiniquais croient en l'efficacité et la pertinence de la protection contre les moustiques mais, individuellement, ils recourent rarement à l'utilisation de moustiquaires, de répulsifs pour la peau ou pour la maison et ils négligent la destruction de sites larvaires et l'utilisation de bombes insecticides, regrettent les chercheurs.
Source : Le Point
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