Pendant très longtemps, Google a eu le pouvoir exclusif de définir les règles sur la façon dont il voulait exploiter Android en Inde, le deuxième marché mondial des smartphones. Non seulement les utilisateurs, mais même les développeurs d’applications devaient s’en tenir au règlement de Google. Cette semaine, tout a changé. Après avoir fait face à un revers majeur devant la Cour suprême indienne pour bloquer une ordonnance antitrust la semaine dernière, Google a modifié mercredi ses règles pour la plate-forme Android en Inde. Ces changements radicaux sont le résultat de la façon dont New Delhi tient lentement des plates-formes comme Google pour rendre compte du type de domination qu’elles exercent dans l’espace technologique.
Voici quatre principales façons dont Android va changer en Inde.
Liberté de choisir le moteur de recherche par défaut sur les téléphones Android
Google invitera désormais les propriétaires d’Android en Inde à choisir leur propre moteur de recherche lors de la configuration d’un nouveau smartphone. Pour le moment, les utilisateurs peuvent opter pour un moteur de recherche différent sur Android, mais ils doivent rechercher l’option dans le menu des paramètres.
La nouvelle option permettra à chacun d’utiliser le moteur de recherche de son choix comme Bing ou DuckDuckGo lors de la configuration de l’appareil. Google a introduit des changements similaires en Europe suite à une décision antitrust de la Commission européenne. À cette époque, Google avait déclaré que les moteurs de recherche qui souhaitaient être répertoriés devaient répondre aux critères d’éligibilité pour participer à l’écran de choix.
Mais dans le cas de l’Inde, Google n’a pas dit s’il ouvrirait le terrain aux moteurs de recherche rivaux comme il l’a fait en Europe. C’est crucial, car l’Inde n’a pas de concurrents à Google, contrairement à de nombreux petits acteurs comme Ecosia et Qwant en Europe.
Google dit qu’il permettra aux fabricants de smartphones “d’octroyer des licences à des applications Google individuelles” à préinstaller sur leurs appareils ainsi que “d’introduire des modifications pour que les partenaires créent des variantes non compatibles ou bifurquées”. (Crédit image : Shruti Dhapola/Indian Express)
Prise en charge étendue des variantes de système d’exploitation fourchues
Les fabricants de smartphones auront désormais la possibilité de créer des versions approuvées et bifurquées d’Android – un grand changement qui pourrait conduire à plus de concurrence sur le marché des systèmes d’exploitation mobiles. Cette décision ouvre la voie à BharOS, le système d’exploitation mobile développé localement par une startup incubée à l’IIT-Madras appartenant au gouvernement, pour prospérer aux côtés du système d’exploitation Android de Google.
Google a été critiqué dans le passé pour avoir restreint les fourches Android. En 2021, Google a été condamné à une amende de 207,4 milliards de wons (environ 177 millions de dollars) en Corée du Sud pour avoir empêché les fabricants de téléphones d’utiliser des versions modifiées d’Android. La Korea Fair Trade Commission (KFTC) avait accusé Google d’avoir signé des accords anti-fragmentation (AFA) avec des fabricants, ce qui les empêchait d’apporter des modifications au système d’exploitation.
Même si Android est un système d’exploitation open source, si un fabricant de téléphones signe un AFA, il doit respecter les règles de Google. De cette façon, un fabricant comme Samsung ne peut pas offrir une version fourchue d’Android, même s’ils veulent l’offrir dans des séries de smartphones non Galaxy.
‘BharOS’ est un début réussi vers la confidentialité des données, et une initiative importante vers une protection forte, indigène et #Aatmanirbhar infrastructures numériques en Inde. pic.twitter.com/npOwYzDyLR
– MyGovIndia (@mygovindia) 24 janvier 2023
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Les fabricants de smartphones peuvent désormais obtenir des licences pour des applications Google individuelles
Bien que cela n’affecte pas beaucoup les consommateurs, les fabricants de téléphones en Inde pourront désormais concéder une licence aux applications Google sur une base individuelle. Il s’agit d’un changement majeur par rapport à la politique de l’entreprise consistant à opter pour Google Mobile Services (GMS), une licence pour installer Gmail, Google Maps et Google Play Store dans un smartphone vendu dans le pays. Google dit qu’il laissera les fabricants de smartphones “licencier des applications Google individuelles” à préinstaller sur leurs appareils.
Si Xiaomi veut lancer un smartphone super abordable, il peut expédier l’appareil uniquement avec l’application Google Search, contribuant ainsi à réduire le coût du combiné. Cela pourrait permettre aux entreprises de lancer des smartphones Android à un prix inférieur à Rs 3 000, ce qui n’était pas possible auparavant en raison du coût supplémentaire du GMS, ouvrant un nouveau marché pour les téléphones ultra-abordables en Inde.
Ces nouvelles règles pourraient également encourager les acteurs locaux à se lancer à nouveau dans le secteur des smartphones et à proposer des appareils à des prix très bas. Google en bénéficiera toujours – après tout, il recevra toujours une redevance des fabricants pour utiliser ses services mobiles. Et puisque chaque service Google est conçu autour de sa recherche, Google n’a rien à perdre.
Chargement latéral d’applications et facturation de tiers
L’installation d’applications à partir de sources autres que le Google Play Store a toujours été disponible sur la plate-forme Android. Mais désormais, les utilisateurs pourront mettre à jour automatiquement les applications qui ont été téléchargées, et les magasins d’applications tiers pourront publier des mises à jour automatiques d’applications de la même manière que le Play Store le fait actuellement.
Google, cependant, avertit que les utilisateurs devront d’abord reconnaître les risques de sécurité liés à l’autorisation d’installation automatique de mises à jour par des sources tierces avant d’activer la fonctionnalité.
Google permet également aux utilisateurs en Inde de choisir un système de facturation autre que Google Play lorsqu’ils effectuent des achats intégrés, ce qui pourrait profiter aux développeurs d’applications et de jeux qui obtiendront une plus grande part de leurs bénéfices. L’année dernière, Google avait annoncé un pilote qui permettrait à Spotify de contourner la facturation standard de Google Play sur Android au profit de leurs propres systèmes de paiement pour lesquels Google facturera toujours des frais de service.
Pendant très longtemps, Google a eu le pouvoir exclusif de définir les règles sur la façon dont il voulait exploiter Android en Inde, le deuxième marché mondial des smartphones. Non seulement les utilisateurs, mais même les développeurs d’applications devaient s’en tenir au règlement de Google. Cette semaine, tout a changé. Après avoir fait face à un revers majeur devant la Cour suprême indienne pour bloquer une ordonnance antitrust la semaine dernière, Google a modifié mercredi ses règles pour la plate-forme Android en Inde. Ces changements radicaux sont le résultat de la façon dont New Delhi tient lentement des plates-formes comme Google pour rendre compte du type de domination qu’elles exercent dans l’espace technologique.
Voici quatre principales façons dont Android va changer en Inde.
Liberté de choisir le moteur de recherche par défaut sur les téléphones Android
Google invitera désormais les propriétaires d’Android en Inde à choisir leur propre moteur de recherche lors de la configuration d’un nouveau smartphone. Pour le moment, les utilisateurs peuvent opter pour un moteur de recherche différent sur Android, mais ils doivent rechercher l’option dans le menu des paramètres.
La nouvelle option permettra à chacun d’utiliser le moteur de recherche de son choix comme Bing ou DuckDuckGo lors de la configuration de l’appareil. Google a introduit des changements similaires en Europe suite à une décision antitrust de la Commission européenne. À cette époque, Google avait déclaré que les moteurs de recherche qui souhaitaient être répertoriés devaient répondre aux critères d’éligibilité pour participer à l’écran de choix.
Mais dans le cas de l’Inde, Google n’a pas dit s’il ouvrirait le terrain aux moteurs de recherche rivaux comme il l’a fait en Europe. C’est crucial, car l’Inde n’a pas de concurrents à Google, contrairement à de nombreux petits acteurs comme Ecosia et Qwant en Europe.
Google dit qu’il permettra aux fabricants de smartphones “d’octroyer des licences à des applications Google individuelles” à préinstaller sur leurs appareils ainsi que “d’introduire des modifications pour que les partenaires créent des variantes non compatibles ou bifurquées”. (Crédit image : Shruti Dhapola/Indian Express)
Prise en charge étendue des variantes de système d’exploitation fourchues
Les fabricants de smartphones auront désormais la possibilité de créer des versions approuvées et bifurquées d’Android – un grand changement qui pourrait conduire à plus de concurrence sur le marché des systèmes d’exploitation mobiles. Cette décision ouvre la voie à BharOS, le système d’exploitation mobile développé localement par une startup incubée à l’IIT-Madras appartenant au gouvernement, pour prospérer aux côtés du système d’exploitation Android de Google.
Google a été critiqué dans le passé pour avoir restreint les fourches Android. En 2021, Google a été condamné à une amende de 207,4 milliards de wons (environ 177 millions de dollars) en Corée du Sud pour avoir empêché les fabricants de téléphones d’utiliser des versions modifiées d’Android. La Korea Fair Trade Commission (KFTC) avait accusé Google d’avoir signé des accords anti-fragmentation (AFA) avec des fabricants, ce qui les empêchait d’apporter des modifications au système d’exploitation.
Même si Android est un système d’exploitation open source, si un fabricant de téléphones signe un AFA, il doit respecter les règles de Google. De cette façon, un fabricant comme Samsung ne peut pas offrir une version fourchue d’Android, même s’ils veulent l’offrir dans des séries de smartphones non Galaxy.
‘BharOS’ est un début réussi vers la confidentialité des données, et une initiative importante vers une protection forte, indigène et #Aatmanirbhar infrastructures numériques en Inde. pic.twitter.com/npOwYzDyLR
– MyGovIndia (@mygovindia) 24 janvier 2023
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Les fabricants de smartphones peuvent désormais obtenir des licences pour des applications Google individuelles
Bien que cela n’affecte pas beaucoup les consommateurs, les fabricants de téléphones en Inde pourront désormais concéder une licence aux applications Google sur une base individuelle. Il s’agit d’un changement majeur par rapport à la politique de l’entreprise consistant à opter pour Google Mobile Services (GMS), une licence pour installer Gmail, Google Maps et Google Play Store dans un smartphone vendu dans le pays. Google dit qu’il laissera les fabricants de smartphones “licencier des applications Google individuelles” à préinstaller sur leurs appareils.
Si Xiaomi veut lancer un smartphone super abordable, il peut expédier l’appareil uniquement avec l’application Google Search, contribuant ainsi à réduire le coût du combiné. Cela pourrait permettre aux entreprises de lancer des smartphones Android à un prix inférieur à Rs 3 000, ce qui n’était pas possible auparavant en raison du coût supplémentaire du GMS, ouvrant un nouveau marché pour les téléphones ultra-abordables en Inde.
Ces nouvelles règles pourraient également encourager les acteurs locaux à se lancer à nouveau dans le secteur des smartphones et à proposer des appareils à des prix très bas. Google en bénéficiera toujours – après tout, il recevra toujours une redevance des fabricants pour utiliser ses services mobiles. Et puisque chaque service Google est conçu autour de sa recherche, Google n’a rien à perdre.
Chargement latéral d’applications et facturation de tiers
L’installation d’applications à partir de sources autres que le Google Play Store a toujours été disponible sur la plate-forme Android. Mais désormais, les utilisateurs pourront mettre à jour automatiquement les applications qui ont été téléchargées, et les magasins d’applications tiers pourront publier des mises à jour automatiques d’applications de la même manière que le Play Store le fait actuellement.
Google, cependant, avertit que les utilisateurs devront d’abord reconnaître les risques de sécurité liés à l’autorisation d’installation automatique de mises à jour par des sources tierces avant d’activer la fonctionnalité.
Google permet également aux utilisateurs en Inde de choisir un système de facturation autre que Google Play lorsqu’ils effectuent des achats intégrés, ce qui pourrait profiter aux développeurs d’applications et de jeux qui obtiendront une plus grande part de leurs bénéfices. L’année dernière, Google avait annoncé un pilote qui permettrait à Spotify de contourner la facturation standard de Google Play sur Android au profit de leurs propres systèmes de paiement pour lesquels Google facturera toujours des frais de service.
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