Prisonnier de ses pensées, Aymeric C. tentait chaque soir avant de s’endormir d’orienter le flux de sa conscience vers de larges pistes sablonneuses, un terrain à la fois praticable et rassurant où poser ses roues mentales. C’est ainsi qu’un jour d’hiver, son esprit diffusa sur son écran intérieur les images d’un chien loup immobile sur le bord d’une route serpentant dans une vallée dont il sut par instinct qu’elle se situait dans le Montana. Deux jours plus tard il se pressait à Charles de Gaulle dans le premier avion pour Denver.