Les produits « certifiés issus de l’agriculture biologique » se multiplient en grande surface, dans les marchés. Le bio conquiert finalement les esprits, à tel point que 20% des repas dans les cantines scolaires devront être d’origine biologique. Mais que ce cache-t-il derrière ce mot « biologique » ? Quelles sont les conséquences de l’agriculture bio sur l’environnement ?
1- Qu’est-ce que l’agriculture biologique ?
Agriculture biologique, agriculture raisonnée, agriculture durable. Les termes fourmillent pour parler des différents modes de production. Mais qu’est-ce que l’agriculture biologique exactement ?
L’agriculture biologique est un mode de production agricole qui n’a pas recours aux produits chimiques de synthèse, aux organismes génétiquement modifiés (OGM) ou à l’irradiation. Elle a pour but de préserver la santé des sols, des écosystèmes et des personnes.
Le mouvement de l’agriculture biologique s’est développé au milieu du XXe siècle en réaction à l’utilisation, en passe de se généraliser, de l’agrochimie. De nombreuses critiques sont adressées à l’agriculture se développant à cette époque. Parmi elles, on trouve la dégradation des liens sociaux, l’autorité d’une science agronomique détachée des réalités et uniquement confinée dans son laboratoire ou encore la prédominance des intérêts financier dans l’agriculture aux dépens de certains aspects écologiques.
2- Quels sont ses bienfaits sur l’environnement ?
A l’heure où nous prenons de plus en plus conscience des problématiques écologiques, l’agriculture a pris une place plus importante dans les débats. Celle-ci se présente comme une des alternatives possibles pour réussir à produire tout en respectant l’équilibre écologique et ainsi réduire les problèmes inhérents aux systèmes de production dits intensifs.
L’agriculture va favoriser une diversité des cultures, abandonnant la monoculture très utilisée au cours des dernières décennies. La polyculture permet de conserver une variété d’insectes, de micro-organismes bénéfiques pour la culture.
De nombreuses études montrent que la qualité des sols est meilleure dans le cadre d’une agriculture biologique. En effet, celle-ci utilise des méthodes comme la rotation des cultures, des engrais biologiques et autre qui permettent au sol d’être de meilleure qualité et de limiter l’érosion du sol.
L’agriculture conventionnelle pose également le problème de la pollution de l’eau et plus particulièrement de la pollution des nappes phréatiques via l’utilisation des pesticides de synthèse interdits en agriculture biologique. La qualité du sol des zones en agriculture biologique permet également une meilleure infiltration de l’eau, limitant la pollution des nappes phréatiques.
Finalement, de nombreuses entités ont reconnu les bienfaits que pouvait avoir l’agriculture en matière de lutte contre le réchauffement climatique : la FAO a conclu lors d’une conférence internationale en 2007, que l’agriculture biologique pouvait assurer la sécurité alimentaire, protéger l’agrobiodiversité ou encore atténuer les impacts des changements climatiques.