Quatrième de couverture :
Richard Abernethie vient de mourir brutalement d’une crise cardiaque. Après l’annonce de son décès, les proches accourent aux obsèques. La cérémonie se déroule sans encombre jusqu’à ce que cette écervelée de Cora demande : « Il a bien été assassiné, n’est-ce pas ? » Cette intervention incongrue jette, évidemment, un froid au sein de la famille.
Six ou huit coups de hache assenés, dès le lendemain, sur le crâne de la bavarde vont justifier l’intervention d’Hercule Poirot.
Son fameux sens de la déduction prouvera que la question de Cora n’était pas si sotte…
Richard Abernethie est l’aîné d’une grande fratrie dont il ne reste que quelques survivants et des neveux et nièces. Lui-même s’est occupé et a fait prospérer l’entreprise et la fortune familiales avant de mourir de maladie, un peu prématurément peut-être. C’est ce que semble sous-entendre Cora, la plus jeune de ses frères et soeurs, lors de la lecture du testament. Cora a toujours été considérée comme une tête-en-l’air, mais ses remarques irréfléchies mettaient parfois le doigt dans le mille. Et cela semble être le cas ici puisqu’elle est assassinée le lendemain de l’enterrement de Richard. Le notaire et ami de Richard Abernethie fait appel à Hercule Poirot pour vérifier les emplois du temps et versions des différents membres de la famille. Et les suspects ne manquent pas : les personnes en manque d’argent chronique, le neveu malhonnête qui cherche à rattraper ses malversations, la nièce ambitieuse qui rêve d’ouvrir sa boutique de luxe, l’autre qui veut soutenir son mari adoré dans ses productions théâtrales… tous intéressés par la fortune Abernethie.
Hercule Poirot va ici enquêter « en sous-marin », recueillant les impressions de Mr Entwhistle, le notaire, chargeant un autre détective de trouver des informations sensibles, avant d’apparaître lui-même dans le manoir familial sous une fausse identité. Pour une fois, heureusement que personne ou presque ne connaît l’homme aux moustaches si soignées ! Son stratagème ne tiendra pas jusqu’au bout mais il parviendra bien à révéler le coupable, dans une révélation finale à laquelle personne – membres de la famille et surtout votre humble lectrice – ne s’attendait. Décidément, Agatha Christie a le chic pour observer et dépeindre ce qu’il y a de plus sombre dans le coeur humain !
« Après le délicieux velouté de poulet et quantité de viandes froides accompagnées d’un excellent chablis, l’atmosphère de deuil s’éclaircit. Personne dans la famille n’avait éprouvé grand chagrin de la mort de Richard Abernethie, puisque personne n’entretenait avec lui des liens très étroits. Certes, l’attitude générale s’était conformée à ce qu’il faut de bienséance et de réserve, à l’exception de la pétulante Cora, qui, à l’évidence, passait un excellent moment. Mais chacun sentait que l’on avait accordé leur dû aux convenances et que l’on pouvait maintenant en revenir à une conversation normale. »
« – C’est ça, vos boniments, monsieur Poirot…, c’est monsieur Poirot, n’est-ce pas ? C’est drôle que je n’aie encore jamais entendu parler de vous.
– Ce n’est pas drôle, répondit Poirot avec sévérité. C’est lamentable ! Hélas ! l’éducation n’est plus ce qu’elle était. »
Agatha CHRISTIE, Les indiscrétions d’Hercule Poirot, traduction révisée de Jean-Marc Mendel, Le Masque poche, 2014
Petit Bac 2022 – Ligne Agatha Christie – Prénom
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