C'est un roman foisonnant . De nombreuses histoires reliées entre elles simplement par le fait que les membres de la famille Pelletier, une famille avec ses histoires, ses secrets, ses silences.
Parmi toutes ces histoires, en dehors des histoires d'amour, dans le fond asses convenues, il y a deux thèmes qui émergent et qui font l'intérêt de ce roman:
Le récit de la disparition d'u petit village voué à disparaitre sous les eaux par la construction d'un barrage.. On suit cette disparition programmée jour après jour et les réactions des habitants sont bien analysées , les peurs, les regrets, les révoltes face à l'inéluctable. C'est souvent émouvant et on tout de la tragédie avec le malheur qui vient sans possibilité véritable de l'éviter. C'est la lutte du progrès et les catastrophes qu'il entraine quelques fois. Dans cette partie du livre c'est Hélène , la fille de la famille qui, en sa qualité de journaliste et l'ingénieur Destouches chargé de faire partir les habitants qui jouent les premiers rôles.
Le second thème est celui de l'avortement dans les années 1950.
C'est l'occasion pour l'auteur d'évoquer avec subtilité le sort des femmes et de leurs droits à cette époque qui paraît aujourd'hui si lointaine. Tous les drames de l'avortement sont évoquées d'abord pour les femmes mais aussi pour ceux qui les aident et qui font l'objet de poursuites quelques fois abusives. On retiendra dans cette partie ce qui concerne le Docteur Marelle et, aussi, l'inspecteur Palmari qui traque les femmes et ceux qui leur viennent en aide avec une sorte de sadisme et une absence totale d'empathie qui font de ce policier une sorte de caricature.
Un grand roman que l'on a du mal à lâcher lorsque l'on a commencé.