Écrire sur tout et sur rien, avec pour seule contrainte d'écrire en liberté.
C'est la seule ambition que j'ai eue en créant ce blog-notes le 24 mai 2008. C'est un pari que j'ai tenu et que je compte continuer à tenir tant que Dieu voudra bien me prêter vie et vigueur.
Au fil des ans, ce blog-notes s'est étoffé. Le 31 décembre 2013, je publiais mon millième billet et le 27 avril 2018, le deux millième. Aujourd'hui j'en suis donc au trois millième billet.
On parle beaucoup de retraite ces temps et on fait une fixette sur l'âge de départ. Je suis parti en retraite le 1er avril 2019, à 68 ans. S'il n'avait tenu qu'à moi, j'aurais volontiers continué.
Sans prétendre que ma dernière profession fut pénible, j'y ai, pendant des années, abattu beaucoup de travail, si bien que mon employeur a dû embaucher plusieurs personnes pour me remplacer.
Dans ma famille, la retraite n'a jamais été un but de l'existence. Mon grand-père paternel est mort à la tâche à 61 ans, mon grand-père maternel l'a prise à 76 et mon père à 72, pour à peine 5 ans.
Mon père avait commencé à travailler avec son père à 15 ans, après avoir obtenu son certificat d'études et suivi une formation de comptabilité chez Pigier. Il aura donc travaillé... 57 ans.
En qualité d'ancien responsable RH d'une entreprise, de plusieurs centaines d'employés quand je l'ai quittée, et gérant de la caisse de pensions commune à cinq entreprises, je connais le sujet.
La retraite par répartition est une escroquerie légale. En Suisse, elle est heureusement limitée à l'AVS. C'est la retraite par capitalisation, c'est-à-dire l'épargne de chacun, qui est la seule équitable.
En actualisant toutes les cotisations versées pendant mon activité professionnelle en France et en leur appliquant un taux de rente raisonnable, je bénéficierais d'une rente française bien plus élevée.
Mais c'est un raisonnement que les politiques français, tous collectivistes, de quelque bord qu'ils soient, ne peuvent pas entendre parce que mérite et travail sont exclus de leur vocabulaire.
En voulant réformer une filouterie, il ne faut pas s'attendre à ce qu'elle soit un jour parée de vertus. Le principe des calamités de feu mon ami Michel de Poncins reste d'une brûlante actualité:
Une calamité d'origine publique conduit toujours à une autre calamité publique pour soi-disant corriger la première.
Francis Richard