Nature Québec participera à la descente de la rivière Romaine organisée par la Fondation Rivières, du 16 au 21 août prochain. En compagnie de la Société pour Vaincre la Pollution, cette descente vise à dénoncer le projet des quatre barrages hydroélectriques (1500MW) prévus par Hydro-Québec au coût de 6,5 milliards de dollars.
Charles-Antoine Drolet et Christian Simard, respectivement vice-président et directeur général de Nature Québec, descendront cette rivière légendaire. Ils complètent ainsi l’équipe de descente qui se compose de Roy Dupuis, président de la Fondation Rivières, et de Daniel Green, co-président de la Société pour Vaincre la pollution. L’expédition rejoindra les documentaristes Nicolas Boisclair et Alexis de Gheldere qui ont entamé leur descente de la rivière depuis sa source, il y a cinq semaines.
Pour Charles-Antoine Drolet, biologiste, qui a fait carrière au Service canadien de la faune et mené plusieurs projets de recherche en milieu nordique «Cette rivière est renommée pour la diversité biologique de son embouchure. Comme les autres rivières qui se déversent dans le golfe, la rivière Romaine participe intimement à la productivité marine essentielle à l’industrie de la pêche. En perturbant les débits d’eau douce qui se déversent dans l’estuaire et le golfe, on met en péril cette productivité.»
Selon Charles-Antoine Drolet, «Les rivières vierges, non aménagées, se font de plus en plus rares au Québec. Même la rivière Moisie n’est toujours pas entièrement protégée. Si le gouvernement est sérieux dans son désir de développer un réseau d’aires protégées représentatif de la biodiversité du Québec, il doit créer des aires protégées en rivières et en milieu marin. Ces territoires sont riches en biodiversité et, malheureusement, sous-représentés dans le réseau d’aires protégées actuel.»