Quand Barbara Kingsolver s'essaie à la poésie, la même bienveillance que dans ses romans se fait entendre. Elle nous livre les secrets et son expérience du monde dans une volonté altruiste.Qu'il s'agisse de gestes simples " Apprendre à sécher les patates douces" " Apprendre à tondre un mouton", de conseils de vie comme dans " Apprendre à survivre à ça" " Apprendre à partir ailleurs pour ne rien faire ensuite" ou d'expériences plus personnelles comme lorsqu'elle évoque son voyage en Italie et ses souvenirs touchants lorsqu'elle nageait dans la baie de Naples, ou prenait un train pour la Sicile, elle sait toucher son lecteur. Elle convoque aussi les ancêtres puis son enfance, ou encore rend hommage à ses chers écrivains, Virginia Woolf, Emily Dickinson, ou Dickens.
"Mais qui pourrait être plus présent qu'un homme
doué d'une patience de sycomore, qui me montre
le nid de colibri qu'il a repéré tout en haut
d'un arbre, mon oeil de mortelle à peine capable de discerner
le noeud tacheté de lichen sur le coude d'une branche.
Toi tu connais le jour où la portée prendra son envol. "
Ce recueil au ton tour à tour humoristique ou quelquefois aux consonances plus graves nimbe tout à coup notre quotidien d'un halo lumineux....