S'il y a une chose qui ne m’était jamais arrivée à Park City depuis près de 40 ans que j’y vis, c'est de skier dans un brouillard épais.
La dernière fois que je me souviens avoir skié dans cette substance délirante, c'était à l'époque où j'enseignais à Avoriaz, en Haute-Savoie, un lieu souvent enveloppé de brouillard en raison d'une combinaison parfaite d'altitude et de forte humidité.
Je me suis vite rappelé que skier dans le brouillard n'est pas drôle, surtout dans la neige assez profonde et le terrain bien raide, on a l’impression de se noyer dans cette matière opacité, sans visibilité où on ne sait pas ce qui va nous arrêter, ni ce qui pourrait nous avaler vivant.
Cela pourrait être comparé à conduire dans des conditions hivernales infernales, et cela a immédiatement fait chuter ma vitesse, en ôtant mon assurance et ma fluidité, mais malgré cela, je suis resté jusqu'à la fermeture, quand bien sûr, le brouillard s'est dissipé et a fait place à une nouvelle chute de neige.
Merci encore, réchauffement climatique !