J’ai trouvé ce petit livre en bouquinerie. J’ai été attirée par cette jolie couverture de la version poche du roman de chez France Loisirs, dont la photographie représente une théière vintage, et qui n’est plus disponible. Mais il existe aussi une version grand format chez Lucien Souny, dont la couverture représente elle la photographie d’un blockhaus. Et c’est ce contraste qui rend cette histoire intéressante, voire captivante… Marion, à vingt-cinq ans, vient enfin de décrocher un emploi. Elle doit quitter le domicile de ses parents et trouver un appartement à Bordeaux. Son nouveau poste ? Vendeuse en librairie. De quoi faire rêver n’importe qui. Mais ce n’est pas cette perspective de changement à la prochaine rentrée de septembre qui va occuper principalement l’esprit de la jeune femme pendant l’été. En effet, en explorant le grenier de ses parents, à la recherche de meubles à chiner, Marion découvre une théière anglaise, et, dans cette théière, un bijou ancien et l’adresse d’une femme, en Alsace. Aidée par son amie Caroline, enthousiaste à l’idée de vivre une telle aventure, elle décide de retrouver la famille de cette femme, bien décidée à rendre la broche à ses propriétaires. De fil en aiguille, les deux amies vont mettre à jour l’histoire de ces alsaciens, venus se réfugier en Dordogne, pendant la seconde guerre mondiale et faire de bien étonnantes rencontres… Bien que je n’ai pas été séduite par l’écriture de ce livre, d’un style un peu trop feel good pour mon goût, je dois avouer que j’ai par contre été très séduite par son intrigue, et ce que j’ai appris du pan d’histoire méconnu qu’il met en lumière. Des alsaciens ont en effet été obligés de quitter leur village au début de la seconde guerre mondiale, car étant trop proches de la frontière et de la zone de conflit. Au retour, ils ont retrouvé leurs habitations saccagées et pillées. Nelly Buisson rend hommage à ces gens et à la beauté inestimable de certains souvenirs.
Editions France Loisirs – janvier 2021
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…