les cygnes noyés dans l’eau de cale,
décroche les panneaux,
essaie les poisons
protège la vache
du taureau,
la pivoine du soleil,
prends les baisers lavande de ma nuit,
mets les symphonies à la rue
comme des mendiants,
prépare les clous,
fouette le dos des saints,
assomme les grenouilles et les souris pour le chat,
brûle les peintures fascinantes,
pisse sur l’aube,
mon amour
est mort.
*
Notice
the swans drown in bilge water,
take down the signs,
test the poisons,
barricade the cow
from the bull,
the peony from the sun,
take the lavender kisses from my night,
put the symphonies out on the streets
like beggars,
get the nails ready,
flog the backs of the saints,
stun frogs and mice for the cat,
burn the entralling paintings,
piss on the dawn,
my love
is dead.
***
Charles Bukowski (1920-1994) – The Days Run Away Like Wild Horses Over the Hills (Black Sparrow Books, 1969) – Les jours s’en vont comme des chevaux sauvages dans les collines (Éditions du Rocher, 2008) – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Thierry Beauchamp.