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C’est une démarche bien banale et ordinaire que de faire la distinction entre foi et raison. Ainsi, il est devenu une chose bien banale que d’entendre des philosophes affirmer qu’il faudrait écarter la foi pour s’en tenir à la raison.
Par ailleurs, au Moyen Âge avec Thomas d’Aquin il y eut des efforts pour concilier, justement, cette foi et cette raison. Tenter de concilier ces deux éléments, consiste à reconnaitre tant leur différence que leur opposition.
Pareillement à un drame de Shakespeare, l’Église anglicane s’est faite dans le bruit et la fureur, les larmes et le sang. En effet, de l’acte de suprématie sous Henri VIII, jusqu’aux 39 articles sous Élisabeth Ire, beaucoup de sang a coulé.
Beaucoup d’hommes et de femmes perdront leur vie.
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Difficultés de concevoir une raison ou une foi universelle transcendante
La grande difficulté, en mon sens, est qu’il n’existe pas une référence absolue de la raison ou de la foi. Ces deux notions sont essentiellement des concepts flous, fluctuants, et abstraits. Ceci les différencie des choses physiques comme le système métrique.
Les scientifiques se sont mis d’accord pour créer une unité de référence qui est le mètre qui fait 100 cm. Un étalon mesurant précisément 1 m a été façonné dans un métal qui ne subit aucune variation par la chaleur ou par le froid. Il est bien gardé dans un lieu accessible à tous. Cet étalon est la référence absolue de ce que devrait mesurer 1 m de façon universelle.
Il s’agit bien d’universalité et non pas de transcendance, puisqu’il s’agit d’un choix arbitraire fait par des humains. Toutefois, il y a un consensus autour de ce choix.
Il en est autrement concernant les choses de la pensée, de la philosophie et, d’une façon générale, de tout ce qui relève de l’abstrait et du subjectif.
Non seulement il n’existe pas de façon naturelle une foi ou une raison transcendante, il n’existe pas non plus un consensus les concernant. Consensus d’universalité comme pour l’étalon du mètre.
Ce qui vous reviendrait à dire que, dans bien des cas, la raison ou la foi sont affaire d’individualité, de personnalité et d’appréciation individuelle.
La plupart des grands penseurs quand ils abordent cette question de la différence entre foi et raison oublient une chose essentielle, ces deux concepts sont portés par des humains et toujours par eux.
L’être humain porteur de la foi ou de la raison
Le plus important est de s’intéresser à la personne elle-même pour comprendre ce qui la guide à adopter un comportement dicté, soit parce que l’on pourrait considérer comme foi, ou bien par ce que l’on pourrait considérer comme raison.
À première, vue la raison est supérieure à la foi
La majorité des intellectuels s’accorde sur la supériorité de la raison sur la foi. En réalité, il s’agit d’un consentement qui est erroné puisqu’il ne tient pas compte de la dimension humaine. Il repose exclusivement sur des concepts très mal définis.
Pour les penseurs et les philosophes de la France, l’ancien régime basé sur la religion et l’aristocratique était l’exemple même de l’infériorité de la foi sur la raison.
Leur principale argumentation demeure l’inquisition avec les 30 000 morts qu’elle a causés. Effectivement, le chiffre est énorme. Toutefois, il convient de rappeler que l’ensemble de ces morts s’est étalé sur trois ou quatre siècles.
En comparaison, ces mêmes intellectuels encensent la Révolution française et le triomphe de la raison. Pourtant, rien n’est plus incorrect que cette affirmation.
L’exemple le plus frappant est celui de Robespierre dans l’Assemblée Nationale demandant que des têtes tombent. Ce qui conduira, comme nous le savons parfaitement, à faire marcher la guillotine à tour de bras. Pourtant, toutes les argumentations de Robespierre étaient basées sur la raison pure, froide et clinique. En conséquence, les morts causées par la raison révolutionnaire, ont dépassé en quelques mois, très largement ceux de l’inquisition.
L’humain vecteur de la foi et de la raison
Si on prend la Révolution française comme frontière entre deux mondes, on peut dire que la plus grande des barbaries est survenue justement après 1789.
– La guerre de Vendée.
– Les noyades de Nantes.
– Les campagnes de Napoléon.
– Les massacres de la commune de Paris
– La condition inhumaine des ouvriers de la révolution industrielle.
– Première, seconde guerre mondiale.
Finalement, on peut affirmer que la raison de l’après Révolution française a causé des morts par dizaines de millions. Voici la triste rançon de la raison, ou d’un monde écartant de façon progressive la foi.
L’ancien régime, avec sa foi, sa religion, son clergé, et son aristocratie, est enfin de compte, infiniment plus civilisé.
Les humanistes ou l’esprit du christianisme et de la foi au service de l’humain
Au XVIe siècle, il y eut l’avènement d’une très grande pensée, celle des humanistes. Pourtant, que ce soit Érasme, ou que ce soit Thomas More, toute la pensée de ces humanistes était basée sur la foi et sur l’esprit du Christ et rien d’autre que lui. Pourtant, ils ont apporté à l’Occident une pensée exceptionnelle que nous devrions de nouveau redécouvrir.
La raison philosophique et ses dérives
On se souvient de Jean-Paul Sartre, monuments de la pensée du XXe siècle, affirmant que ceux qui sont contre le communisme sont des chiens. On se souvient encore de ses prises de position en faveur des procès de Moscou sous Staline. Pourtant, Jean-Paul Sartre était le représentant parfait de la raison.
Après la révolution bolchevique de 1917, on a vu les représentants de la raison se comporter en barbares. Staline, Trotski, Lénine ont tous sous l’impulsion de la raison accompli des crimes si horribles que l’histoire en est horrifiée.
C’est bien en obéissant à la raison communiste que Staline à affamé des millions de personnes les conduisant à une mort atroce.
La raison, peut être utilisé, indépendamment, pour faire le bien ou pour faire le mal
En fait, il est vain d’opposer la raison et la foi, ou de les concilier, à tout prix.
Ce qui est essentiel est la personne elle-même. La foi ou la raison quelle que soit la définition qu’on voudrait leur prêter, peuvent être utilisée dans un bon ou un mauvais sens en fonction de la personne humaine qui les porte.
L’un des exemples le plus frappant est représenté par l’école républicaine de la raison dans laquelle la foi est écartée de façon stricte et catégorique. Cela n’empêchera jamais le racisme, la délinquance, la corruption.
Le plus important est de réfléchir à la façon d’éduquer les gens au respect de certaines valeurs universelles sur lesquelles il convient de s’entendre.
Malheureusement, cela ne sera jamais possible parce que tous les débats, toutes les orientations de nos pensées, sont sous l’emprise de philosophes. Des philosophes, qui à l’instar de Staline, de Sartre, de Robespierre, ont conduit à la démission de l’homme, voire à son anéantissement purement et simplement. Se basant sur la raison, ils se sont conduits d’une façon tellement inhumaine qu’on pourrait parler d’une foi passionnelle et obsessionnelle.
La situation est finalement insoluble. Cela est dû principalement au fait que ceux qui gèrent notre pensée sont souvent eux-mêmes sous l’emprise de quelque chose qui n’est ni foi ni raison. Il s’agit de leurs égocentrismes, leurs passions, leurs obsessions.
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