Un dimanche de janvier elle se leva tôt après une nuit blanche puis elle quitta son appartement. Quelque part en ville ses filles dormaient sûrement encore, leurs esprits apaisés par le confort d’une génération assistée.
Elle marcha sur le bord de mer, ses pieds nus griffant le sable encore froid de la nuit et vierge de toute trace humaine, remontant son col bien que le vent ne fût pas agressif. La solitude lui pesait davantage, le temps lui paraissait passer plus vite qu’autrefois mais la vision de la mer tranquille sous le ciel pommelé du matin la rassurait.