Publié en 2021, cet ouvrage introduit par des prolégomènes et conclus par un épilogue contient quatre chapitres et se présente en coffret. De nombreuses images accompagnent un texte riche et très documenté. Comme je l’ai fait les mois précédents pour La lecture des pierres de Roger Caillois, je vais avancer dans ma lecture et j’en laisserai dans ce blog une fois par mois une trace.
Vitalité des feuillages
(…) L’imitation servile se fait toujours au détriment de la pure et libre logique ornementale. (…) Mais le lien à la nature peut aussi être fécond. Les artistes de la première et de la seconde phase du gothique en sont la plus parfaite illustration : ils ne se piquent pas, eux « d’exactitude organographique », ils n’hésitent pas, s’il le faut, à combiner les espèces entre elles, à monter le bouton sur la tige ou la feuille d’une autre ; quant aux détails, « ils les négligent ou les suppriment ». Car ce qu’ils cherchent à saisir, à capter, pour le traduire en énergie ornementale, ce n’est pas une physionomie précise, ce ne sont par des formes mais bien des forces, des dynamismes générateurs.
image : Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle