Quand on entre dans la Galerie Schumm-Braunstein, ces jours-ci, c’est d’abord une grande gravure que l’on voit, comme une immense chute d’eau dans la montagne, un « coeur sincère », en dit le titre, une oeuvre de AN Jeong Min. On se met à l’écoute du silence. Sur les murs, des écritures noires, pleines, seulement soulignées de blanc, de KIM Myoung Nam. Des matières translucides qui filtrent la lumière dans la vitrine. Gravures sur bois, techniques originales, uniques, ont trouvé dans ce lieu un écrin.
Huit artistes y exposent jusqu’au 14 janvier 2023. Outre les deux nommés ci-dessus, on peut aussi voir des oeuvres de HONG Seon Wung, KIM Eok, KIM Hui Kyoung, KIM YUN Eun Kyoung et des livres d’artistes, notamment ceux reproduits ci-contre d’Anne PAULUS et de KIM Sang Ku. Anne Paulus pose une question qui interroge notre rapport au monde sous plusieurs aspects — matières, image d’ondes sonores, gravure sur bois, papier artisanal, feutre naturel et céramique — : « L’arbre qui tombe dans la forêt fait-il du bruit quand il n’y a personne pour l’entendre ? »
Les images ci-contre proviennent du site manifestampe.org