Brèves de court (09/01/23)

Cette fois-ci, nous y sommes. La saison 2023 a bel et bien démarré. Entre les tournois d'Adélaïde, d'Auckland et une première édition de la United Cup qui, bien que sans grande surprise, a tenu toutes ses promesses, nous voici partis pour une nouvelle année de tennis qui s'annonce passionnante et surprenante sur les trois principaux circuits, WTA, World Tennis Tour et ITF Juniors. Alors, ne perdons pas un instant et entrons de plein pied dans cette nouvelle saison en faisant le point sur les récents événements.

• Aryna Sabalenka (photo ci-dessus) s'offre son premier trophée de la saison (le premier depuis 2021) en s'adjugeant la finale du tournoi WTA 500 d'Adélaïde après une victoire acquise en deux sets, 6/3 7/6(4), contre la tchèque Linda Nosková. La biélorusse, qui n'a pas perdu un seul set du tournoi, prend d'ores et déjà date pour l'Open d'Australie où elle sera considérée comme l'une des grandes favorites (nous aurons l'occasion d'y revenir dans un prochain article consacré aux prédictions pour l'Open d'Australie). Quant à Nosková, la jeune tchèque de dix-huit ans, qui est tout sauf une joueuse inattendue, confirme tout son potentiel (elle a battu deux joueuses du top 10 à Adélaïde dont la n°2 mondiale Ons Jabeur) et va être à surveiller de près cette année ;
• Comme prévu, la victoire est revenue à Coco Gauff au tournoi WTA 250 d'Auckland. Tête de série n°1 et désignée favorite logique, l'américaine de dix-huit ans s'est promenée toute la semaine sans concéder le moindre set avant de ne laisser aucune chance à son adversaire en finale, Rebeka Masavora, étrillée 6/1 6/1, et qui atteignait pour la première fois ce stade de la compétition en WTA, à vingt-trois ans. C'est le troisième titre de Gauff, après Parme en 2021 et Linz en 2019. Par la même occasion, elle devient la sixième joueuse américaine à conquérir trois titres sur le circuit WTA avant d'avoir atteint l'âge de dix-neuf ans, au cours des quarante dernières années, rejoignant ainsi dans ce club les sœurs Williams, Lindsay Davenport, Jennifer Capriati et Monica Seles ;
• Pour son retour au calendrier après deux ans d'absence, le tournoi WTA 250 d'Auckland s'est rapidement transformé en cauchemar aussi bien pour les joueuses que pour les organisateurs en raison des pluies incessantes qui ont perturbé la programmation. Beaucoup de matches ont ainsi été déplacés en intérieur, sans public, afin de rattraper le retard, dans une ambiance feutrée digne d'un tournoi Challenger. Coco Gauff n'y a pas échappé (même si la finale a pu être tout de même jouée sur le court central, bien qu'interrompue une fois par la pluie). C'est en indoor que Venus Williams s'est faite éliminer au second tour par la chinoise Lin Zhu ;
• La Grande-Bretagne était à la fête au tournoi W60 de Canberra avec une finale entièrement britannique remportée par Katie Boulter aux dépens de sa compatriote Jodie Anna Burrage, 3/6 6/3 6/2. C'est le septième titre de Boulter sur le circuit ITF, elle qui s'était déjà imposée l'année dernière dans un tournoi de 60 000 dollars sur le sol français à Grenoble ;
• Kateryna Bondarenko a renoué avec la victoire. À trente-six ans, l'ukrainienne s'est imposée en Thaïlande au tournoi W40 de Nonthaburi en battant la russe Valeria Savinykh, 6/2 6/3, dans un duel de trentenaires (Savinykh ayant trente-et-un ans). Bondarenko, qui fut 29e mondiale à son meilleur et qui est aujourd'hui au-delà de la 300e place, n'avait plus soulevé de trophée depuis 2017 et sa victoire au tournoi WTA de Tashkent ;
• Au tournoi W25 de Malibu, en Californie, l'américaine Jamie Loeb a fait valoir son rang de tête de série n°1 en remportant l'épreuve aux dépens de la mexicaine Renata Zarazua, qu'elle a battu en finale 6/4 6/1. Loeb, qui n'a jamais fait mieux qu'une 132e place à la WTA malgré les espoirs fondés en elle lorsqu'elle était plus jeune, enregistre son dixième titre sur le circuit ITF ;
• Océane Dodin reprend des couleurs en s'adjugeant la finale du tournoi W25 de Monastir qu'elle a gagné 6/1 6/1 contre la jeune biélorusse Kristina Dmitruk. Tête de série n°1 du tournoi, Dodin s'est frayée un chemin jusqu'au titre en battant successivement trois françaises (Alice Rame, Yasmine Mansouri et Alice Tubello), ainsi que la jeune joueuse du Burundi Sada Nahimana en demi-finales. C'est le treizième titre de la française sur le circuit secondaire, le quatorzième en tout si l'on compte sa victoire au tournoi WTA de Québec en 2016. Dodin pointe aujourd'hui à la 123e place mondiale ;
• Sans surprise, les États-Unis ont remporté brillamment la finale de la première édition de la United Cup, en ne laissant aucune chance à l'Italie en finale, battue par quatre victoires à zéro par le solide quatuor composé de Jessica Pegula, Madison Keys, Taylor Fritz et Frances Tiafoe, et ce malgré une vaillante équipe transalpine qui n'aura pas démérité avec la présence dans ses rangs de Martina Trevisan, Lucia Bronzetti, Matteo Berrettini et Lorenzo Musetti. Keys et Pegula, qu'il faudra surveiller de près à l'Open d'Australie, ont énormément pesé dans l'effectif, la première ayant terminé la compétition invaincue, ce qui lui vaut ce matin une dixième place au classement WTA ;
• À propos du classement WTA, on observe peu d'évolution ce matin hormis le retour dans le top 10 de Madison Keys qui n'y était plus revenue depuis trois ans. L'italienne Martina Trevisan devient 22e grâce à un gain de cinq places, tandis que la roumaine Irina Camelia Begu entre dans le top 30 grâce à son très beau parcours à Adélaïde où elle a atteint le dernier carré. La voici désormais 28e. L'ukrainienne Marta Kostyuk, quart de finaliste à Adélaïde, gagne douze places et s'installe au 57e rang, juste derrière celle qui enregistre la plus forte progression de la semaine (+46), j'ai nommé Linda Nosková, désormais 56e mondiale. Finaliste à Auckland, l'espagnole Rebeka Masarova transperce le top 100 en faisant un bond de trente-six places pour atterrir au 94e rang. Rendez-vous à cette adresse pour voir le classement détaillé ;
• Les qualifications de l'Open d'Australie ont commencé avec déjà une surprise dans le tableau féminin, l'élimination de la croate Ana Konjuh qui s'est faite surprendre par l'américaine Sophie Chang (10-7 dans le jeu décisif du dernier set), actuelle 217e mondiale. C'est déjà fini également pour la britannique Heather Watson, battue par l'espagnole Aliona Bolsova, et la canadienne Eugénie Bouchard battue deux manches à une par l'américaine Ashlyn Krueger. La jeune joueuse des Philippines Alexandra Eala n'ira elle aussi pas plus loin, éliminée deux sets à un par la japonaise Misaki Doi. Chez les françaises, Clara Burel, Léolia Jeanjean et Séléna Janicijevic poursuivent l'aventure, contrairement à Carole Monnet, Elsa Jacquemot (battue par Burel) et la toujours très décevante Harmony Tan qui n'y arrive décidément plus depuis son épopée londonienne à Wimbledon l'année dernière ;
• Le second acte du tournoi WTA 500 d'Adélaïde s'annonce épicé. Même si Iga Swiatek et Ons Jabeur ont finalement renoncé à y participer, on y attend Belinda Bencic, Jelena Ostapenko (qui pourraient toutes deux se retrouver face-à-face au second tour), Petra Kvitova, Danielle Collins, Victoria Azarenka, Paula Badosa, Barbora Krejcikova, Daria Kasatkina et la française Caroline Garcia qui jouera au deuxième tour contre la gagnante du match devant opposer Katerina Siniakova à Anastasia Potapova, avant de peut-être retrouver Bencic ou Ostapenko en quarts. Tous les détails ici ;
• La tchèque Marie Bouzkova, tout juste revenue de la United Cup, est l'une des favorites du tournoi WTA 250 de Hobart (qui fait son retour au calendrier après deux ans d'absence), dont elle est tête de série n°1. Mais attention car, des joueuses comme Magda Linette, Yulia Putintseva, Alison Van Uytvanck, Bernarda Pera, Anhelina Kalinina ou Elise Mertens (qui a déjà remporté deux fois l'épreuve en 2017 et 2018) pourraient lui contester son rang dans une édition qui s'annonce très ouverte et à laquelle participent également Lucia Bronzetti, Mayar Sherif, Ysaline Bonaventure, Sofia Kenin et Alizé Cornet. Découvrez le tableau en suivant ce lien ;
• À seulement quatorze ans, la jeune australienne Emerson Jones n'aura pas démérité au premier tour des qualifications du tournoi WTA 250 de Hobart en parvenant à prendre cinq jeux à l'expérimentée joueuse tchèque Tereza Martincova (qui s'est finalement imposée 6/3 6/2 en un peu moins d'une heure). Il s'agissait des grands débuts sur le circuit WTA de la prometteuse australienne dont la mère, Lorretta Harrop, est médaillée olympique en triathlon ;
• Deux forfaits confirmés pour l'Open d'Australie. D'abord, celui de Venus Williams qui s'est blessée au tournoi d'Auckland contre la chinoise Lin Zhu, renonçant ainsi à sa wild card qui échoie à l'australienne Kimberly Birrell. Ensuite, celui de Naomi Osaka qui, sans surprise, renonce au tournoi en raison d'une blessure abdominale (c'est ici la raison officielle qui a été invoquée, on sait très bien que le mal est ailleurs) ;
• Incertitude pour Emma Raducanu. Alors qu'elle avait du abandonner en plein match au tournoi d'Auckland après s'être fait mal au genou en glissant, la jeune britannique (qui était sortie du court en larmes) saura incessamment sous peu si elle peut on non participer à la première levée du Grand Chelem ;
• À trente-six ans, la joueuse indienne Sania Mirza, 28e mondiale en double, a annoncé que le prochain tournoi de Dubaï, qui aura lieu du 19 au 25 février, sera pour elle le dernier avant qu'elle ne prenne sa retraite. Mirza, qui fut 27e mondiale en simple à son meilleur niveau en 2007, a commencé sa carrière sur le circuit WTA en 2003 à l'Open du Qatar. Elle enchaîna ensuite des victoires sur le circuit ITF avant d'être remarquée à l'Open d'Australie 2005 où elle parvint à passer deux tours, stoppée dans son élan par Serena Williams. La même année, elle atteignit les huitièmes de finales à l'US Open, après avoir battue la française Marion Bartoli au troisième tour. Le dernier match qu'elle a disputé en simple remonte à 2012. La joueuse indienne explique les raisons de son choix dans cet article ;
• Ashleigh Barty, lauréate de l'Open d'Australie en 2022 et retraitée des courts, a annoncé sur son compte Instagram qu'elle attendait un heureux événement. Les détails sont à cette adresse ; 
• Martina Navratilova prête à mener le combat. La championne aux 168 titres en simple dont 18 titres du Grand Chelem, a annoncé qu'elle avait un double cancer de stage 1 au sein et à la gorge. L'ancienne numéro une mondiale s'est dite prête à relever le défi après les nombreux messages de soutien qu'elle a reçu ;