de Philippe Squarzoni
Bande dessinée - 260 pages
Editions Delcourt - novembre 2022
Depuis le début de la crise du Covid-19 et du premier confinement, l'accès et la consommation du numérique est l'opium du peuple, sa bouée, ses outils du quotidiens. La dématérialisation semble rendre tout plus léger, moins impactant, nullement culpabilisant. Cependant, en plus de conduire à une société déshumanisée, nos activités via le numérique sont de plus en plus lourdes de conséquences. La course pousse les acteurs a avoir un coup d'avance en installant des infrastructures sur dimensionnées afin de combler nos appétits grandissants.
Scénariste et dessinateur, Philippe Squarzoni avait fait très forte impression il y a 10 ans avec Saison brune, 480 pages édifiantes sur l'impact carbone de nos déplacements, de nos quotidiens, et sur le changement radical nécessaire de nos comportements afin de préserver le climat. Avec ce souvenir toujours à l'esprit, j'ai lu le deuxième tome avec quelque déception. Si le propos est pertinent, si la forme est soignée et parfois originale, il n'en reste pas moins que le périmètre du récit est bien réduit : la longueur de l'album déjà, mais surtout la fenêtre exploitée - celle "uniquement" de nos activités numériques.
Un récit graphique qui veut alerter sur nos nouvelles boulimies, sur nos nouvelles sobriétés à penser, à tous les niveaux. Doit-on privilégier les flux de data pour les hôpitaux ou tous regarder des vidéos en 5G ?...
Des questions intéressantes soulevées, mais au final un ouvrage qui ne me marquera pas.
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