Un roman irlandais étonnant par sa langue, sa construction et son rythme. On est dans la tête de Marcus, seul dans sa cuisine à un moment inhabituel de la journée pour lui. Les sons, les objets, la route prennent une nouvelle coloration pour lui. Ils les associent à des souvenirs, souvenir de sa vie avec sa femme, de leur rencontre, de ses enfants. Des moments charnières aussi de son enfance à lui, de sa relation avec son père. En fil rouge en regardant le journal ou en écoutant la radio, il réfléchit à la politique, à l'impact sur les constructions, à son métier d'ingénieur, à la marche du monde.
Flot de souvenirs qui permet de reconstituer une vie ordinaire avec ses doutes, ses obessions , ses manies, on apprend à aimer la famille de Marcus, Mairead, sa fille Agnès l'artiste, son fils Darragh qui vadrouille en Australie. On découvre aussi la rigueur du narrateur dans son métier, sa manière de voir le monde.
Cet entremêlement de souvenir, ses longues phrases, uniquement séparées par des virgules ou par des retours à la ligne. J'ai aimé cette longue litanie, comme une sorte de poésie où se mêlent vie ordinaire, réflexion sociétale, description de la nature, de la lumière. Une langue poétique, une construction originale qui nous fait devenir la conscience, le confident du narrateur. Il se mêle dans le récit ombre( douleur, folie, colère, trahison) mais aussi lumière de cette terre sauvage de Mayo, de l'amour de cette famille. J'ai aimé me retrouver dans ces paysages irlandais que j'ai traversé voir leur beauté et leur rudesse.
Je me suis laissée embarquer dans cette histoire et sa construction originale, la richesse de ses évocations et ses personnages, donc partez à la découverte de cette vie singulière et de l'Irlande.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble