Ce qui m’en rapproche
La culture, les grandes œuvres qui en sont nées et qui l’ont célébré, le recueillement, le silence, le retour sur soi, l’examen de conscience, la reconnaissance de l’individu unique et irremplaçable (et donc de sa responsabilité), le temps perçu et vécu dans la durée et la lenteur, les rituels pour les grandes étapes de la vie (accessoirement la pompe ecclésiastique), le long chemin parcouru vers plus de tolérance (à l’opposé d’autres religions et plus particulièrement de celle que je n’ai pas besoin de nommer pour qu’on sache de laquelle je parle).
Ce qui m’en éloigne
Sur le plan général : l’attitude suicidaire de l’Église d’aujourd’hui sur de nombreux points (blocages sur la sexualité, le célibat des prêtres et sur l’accès des femmes à la prêtrise), l’indifférence relative à la culture, la vision angélique de l’immigration incontrôlée, la faiblesse face à l’offensive de l’autre religion que je n’ai pas besoin de nommer pour qu’on sache de laquelle je parle, l’hostilité à l’encontre des agnostiques plus encore qu’envers les athées.
Sur le plan personnel : mon incapacité à accepter un dogme, y compris dans d’autres domaines que la religion, mon scepticisme, mon optimisme à court terme et mon pessimisme à long terme, mon manque de confiance en à peu près tout (y compris en moi-même), la prison du corps, et surtout, ma très grande difficulté avec la notion de pardon.
Qui et quoi pardonner ? Quelles sont les limites du pardon? Qui accorde le pardon ? Dieu ou l’humain ? Si Dieu pardonne, pardonne-t-il aux terroristes et aux dictateurs, à Hitler, Staline, Mao et compagnie ? Si oui, quel sens revêt ce pardon pour les victimes ?