Amande, Won-Pyung Sohn

Résumé : Yunjae, 15 ans, n’arrive pas à ressentir les émotions. Son amygdale cérébrale, son « amande », ne fonctionne pas bien. Alors, pour se fondre dans la masse, il doit retenir les codes de la société comme les tables de multiplication : imiter les autres quand ils rient, dire bonjour, s’il te plaît, merci quand il faut… Paraître « normal », en somme.
Quand une tragédie bouleverse sa vie, il se retrouve seul face à l’adversité.
Contre toute attente, Gon, un garçon de son âge rebelle, colérique et violent, s’intéresse à lui. Entre eux naîtra une amitié improbable qui permettra à Yunjae d’expérimenter ses premières émotions. Mais devenir plus humain et s’ouvrir aux autres a un prix…

Avis : Yunjae ne ressent rien. Il ne comprends pas les émotions. Sa mère essaye en vain de les lui apprendre comme des leçons qu’il doit savoir par cœur afin de paraître « normal ». Et puis suite à une tragédie, la vie de Yunjae va changer, notamment avec sa rencontre avec Gon. Un garçon violent mais bourré d’émotions. Et leur relation est une pépite.

Qu’est-ce que c’était beau mais dur. Tellement difficile d’en parler. Yunjae est un garçon hyper attachant, qui a une façon de voir le monde très pragmatique, mais s’il n’a soit disant pas d’émotion, on ressent quelque chose chez lui, il n’est pas si vide qu’il le dit. Sa relation avec les livres est belle, mais j’ai aussi adoré la vision qu’il avait de sa mère et de sa mamie, qui font partie de son monde.

Et puis sa rencontre avec Gon est comme un feu d’artifice, parce que la où Yunjae ne ressent pas les émotions, Gon en est bourré. Il ressent toute la violence du monde et la douleur, et voudrait la faire ressentir à Yunjae. Leur amitié est totalement improbable, et belle à en crever. J’ai ressenti mille émotions en lisant cette histoire et plus d’une fois j’ai senti les larmes me monter aux yeux. J’ai adoré la famille de Yunjae, j’ai adoré le docteur Shym qui prend soin de lui, j’ai adoré Gon et Dora également.

C’était une tellement belle histoire, poignante qui prend au cœur, qui m’a bouleversé de bien des façons, qui m’a remué, m’a touché. Une histoire que je suis heureuse d’avoir pu découvrir et que je recommande à fond. Parce que bon sang, que c’était bien, que c’était émouvant ! Lisez !

Phrases post-itées :
« Pour emprunter à Mamie sa définition d’une librairie : c’est un endroit rempli de dizaines de milliers d’auteurs, morts ou vivants, qui habitent les uns à côté des autres. »

« Les autres avaient du mal à garder les yeux ouverts, et moi, je ne savais tout simplement pas comment les fermer. »

« Elle avait l’air d’une fille qui pouvait exister sans l’aide de personne. »

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