La société OpenAI sort le logiciel ChatGPT censé écrire des textes, répondre à des questions, et créer des images en fonction d’un continu littéraire. Pour simplifier, ses possibilités de rédaction et de réponses aux questions sont infinies.
Comme d’habitude, lors de pareils événements, beaucoup de scientifiques ne vont pas manquer de donner leurs avis cataclysmiques. La chanson on la connaît : la machine finira par triompher de l’homme et faire de lui un esclave.
Pour les moins prophétiques, on ne pourra plus différencier la vérité de l’artifice.
En réalité, si on se place du point de vue de l’intelligence humaine, le logiciel ChatGPT ne possède aucune intelligence. Au contraire, on pourrait dire qu’il s’agit d’un savant stupide.
L’intelligence chez l’humain est la propension d’une personne à adapter son esprit aux situations. Mais plus que cela, c’est la faculté d’élaborer des vérités scientifiques à partir d’observations. Mais également celle de procéder à la correction de ses propres erreurs.
Ainsi, l’observation d’un bateau qui disparaît à l’horizon a conduit, dans un premier temps, à croire que la terre avait une limite après laquelle les bateaux tomberaient dans le vide.
Mais, à partir d’observations indirectes, la conclusion était que c’était une erreur et que la terre était ronde. Voilà qui explique pourquoi les bateaux disparaissaient à notre vue. Mais, il a fallu vérifier cet énoncé par des expéditions.
Par l’observation des étoiles, de l’ombre des arbres, et ainsi de suite, on a pu tirer des conclusions sur les mouvements célestes.
Un individu qui assiste à un jeu d’échecs, même s’il n’en connaît pas le principe, avec l’observation peut reconstituer le mode d’emploi.
Dans d’autres domaines moins scientifiques, parce qu’il perçoit la couleur de l’arc-en-ciel, de couchers de soleil, parce qu’il sent l’odeur des fleurs, un individu est capable soit de créer de poèmes soit de la musique, etc.
Il existe, néanmoins, une fausse intelligence chez les humains. Beaucoup de personnes ont cette possibilité de mémoriser des faits. Ainsi, une personne pourrait connaître, en apprenant une partie de l’encyclopédie universelle, toute la géographie planétaire. Mais, si vous lui demandez, qui est le plus long fleuve, ou le plus court de la planète, il ne saura y répondre. La raison en est simple, apprendre des éléments est une chose, comprendre leurs contenus et leurs sens pour en extraire des conclusions logiques en est une autre. Il ne pourra répondre à cette question que si elle est explicitement apprise auparavant.
Il en va de même des personnes qui sont capables de faire des calculs pharaoniques sans l’aide de calculatrices.
Il y a quelques dizaines d’années, on appelait ces personnes des savants idiots. En ce sens qu’ils accumulent des connaissances sans savoir, à jamais, les utiliser.
L’intelligence artificielle est la même chose. Il s’agit de machines qui accumulent de façon numérique des quantités gigantesques d’information. Ils pourraient même créer quelque chose à partir de ces informations.
Toutefois, ce sera toujours l’être humain qui les programmera pour donner des réponses particulières.
Une machine vide de tout programme, même s’elle disposait de tous les moyens de communication, micros, caméras, restera toujours une carcasse vide.
Dans l’intelligence Artificielle, il s’agira toujours de répéter un programme incorporé par des humains. Quelle que soit la diversification des réponses programmées, elle ne pourra jamais par sa propre expérience apporter quelque chose de nouveau.
L’intelligence artificielle est capable de battre les plus vertueux des joueurs d’échecs, mais cela repose uniquement sur ses moyens de calcul qui consistent à tester toutes les possibilités à chaque coup.
Une machine parlera avec élégance des fleurs, mais ne saura jamais ce que c’est que l’odeur réelle d’une fleur.
Dans beaucoup de domaines, l’intelligence artificielle a montré ses limites. Les correcteurs grammaticaux et d’orthographe existent et sont souvent améliorés, mais ils sont dans l’incapacité de corriger des tournures et des subtilités de langue chez le poète. Pour cela, il faut que la machine soit elle-même poète, ce qui est strictement impossible.
Quelles que soient les circonstances, une machine à l’intelligence artificielle la plus évoluée, ne saura que répéter et exécuter le programme qu’elle contient.
La vraie intelligence sera toujours celle de l’homme. C’est lui qui crée la machine, c’est lui qui crée le programme. C’est lui qui fournit les connaissances et le savoir fondés sur ses observations et sur son intelligence. En ce sens, la machine est le modèle parfait de l’idiote savante.
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