Eliza est féministe, Michelle Quach

Par Maliae

Résumé : Eliza n’a pas été élue rédac chef du journal du lycée. Pourtant, elle était la plus expérimentée et la plus qualifiée. C’est Len DiMartile qui a décroché le job -un sportif blessé qui vient tout juste de rejoindre le journal pour passer le temps et se trouve, accessoirement bien sûr, être un garçon.Alors Eliza écrit un pamphlet pour dénoncer le sexisme dont elle s’estime victime… et les choses s’emballent d’une façon inattendue !

Avis : Vexée de ne pas avoir été élue rédactrice en chef du journal du lycée (avec raison), Eliza va écrire un pamphlet sur le sexisme de cette décision. Elle méritait plus la place que Len, mais elle est une fille et donc n’a pas été élue. Sauf que cet article qu’elle écrit pour elle-même, parce qu’elle est touchée, quelqu’un va s’amuser à le publier dans le journal du lycée et les choses vont s’emballer.

C’était une lecture géniale, beaucoup de questions sont posées sur ce qu’est le féminisme, sur les combats, les valeurs etc., mais on touche aussi à des sujets dont on n’entends moins parler. Par exemple la place des femmes féministes non activistes qui, malgré leur silence, font partie intégrante du combat et ne devrait pas être invisibilisée. On voit aussi les questions du « peut-on se maquiller et être féministe, peut-on aimer un mec et être féministe ? ». Qu’est-ce qui fait de nous des féministes au fond ?

Ce livre aborde plein de thèmes et sujets importants, et pas seulement autour du féminisme, mais également du racisme, de la place des femmes racisées, de l’immigration. J’ai trouvé certains passages profonds et on n’obtient pas toujours de réponses mais ça laisse la place à la réflexion.

J’ai beaucoup aimé Eliza, même si au début j’ai trouvé que son combat bien que juste partait peut-être pas de la bonne façon, mais le combat en lui même était très important. Eliza soulevait des questions importantes, faisait réfléchir les gens de son lycée, ouvrait au débat et changeait les choses (qu’elle veuille ou non se retrouver à cette place). Elle se pose beaucoup de question et n’est pas sans défaut, elle peut beaucoup juger les autres, mais elle se remet en question elle aussi, petit à petit. Elle ne mérite pas tout ce qu’elle peut se prendre dans la tronche. J’ai beaucoup aimé aussi sa relation avec sa meilleure amie Winona et sa nouvelle relation avec Séréna qui montre un autre visage du féminisme (même si elle peut ne pas prendre les bons chemins) en expliquant qu’elle doit faire beaucoup plus d’efforts que les autres et surtout que les mecs pour être acceptée, et que malgré le fait qu’elle soit populaire, elle aussi peut être féministe, bien sûr.

La relation d’Eliza et Len est mignonne, sans qu’elle ne m’ait beaucoup touché, ce que j’ai aimé surtout c’était les questions que ça posait (encore une fois). Et aussi des fois leurs façons de s’envoyer des piques et de se taquiner, ça c’était mignon.

En bref, le livre m’a beaucoup plu, la fin également, et j’ai passé un très bon moment de lecture avec des personnages que j’ai trouvé attachant, des questionnements intéressants, des rebondissements que je n’ai pas forcément vu venir. Une belle histoire.

Phrases post-itées :
« Vos parents veulent le meilleur pour vous, mais ils ne savent pas toujours ce que c’est. »

« – Je ne crois pas que la peur soit une bonne motivation pour quoi que ce soit. »

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