Il a été remis par l’Unesco au gouvernement le 22 décembre dernier au palais des Congrès de Yaoundé.
Lors du sommet sur la transformation de l’éducation tenu dernièrement à New-York, a indiqué le ministre de l’Education de Base (Minedub) Laurent Serge Etoundi Ngoa, le gouvernement camerounais s’est engagé à institutionnaliser définitivement l’enseignement à distance, la formation à distance, à tous les niveaux d’enseignement et de formation d’une part, et à recruter dans tous les établissements scolaires et universitaires publics des enseignants formés, qualifiés en nombre suffisant, disposant de compétences techniques et pédagogiques en apprentissage numérique d’autre part. C’est un grand et gros challenge ; il faut du tact et de la méthode, mais surtout des moyens pour y arriver.
Il présidait alors la cérémonie de lancement officiel et de remise par le Directeur régional de pour l’Afrique centrale de l’Unesco Paul Coustère, du dispositif multicanal de l’enseignement à distance aux autorités camerounaises, en présence d’Issa Tchiroma Bakary, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de la secrétaire d’Etat à l’Education de Base Vivian Asheri Kilo et d’autres personnalités, le 22 décembre dernier au palais des Congrès de Yaoundé.
Lire aussiCameroun - Transfusion sanguine : ou sont passés les donneurs ?« Cet équipement, c’est tout ce qui permet à la fois de produire des contenus, des cours en ligne, des supports pédagogiques qui vont depuis des choses qui sont imprimées, jusqu’à des leçons qu’on peut écouter à la radio, à la télévision, auxquelles on peut accéder par internet. Il y a aujourd’hui non seulement la capacité de s’en servir sur l’étendue du territoire, mais aussi de produire de nouveaux contenus. Et donc, ce n’est vraiment pas simplement du matériel qui a été remis aujourd’hui (22 décembre, ndlr) au gouvernement. C’est aussi tout un savoir-faire. Mais un savoir-faire que nous avons aussi reçu, parce que nous avons aussi beaucoup appris à l’Unesco, de la manière dont les pédagogues, les enseignants du Cameroun se sont mobilisés sur ce grand projet », a expliqué Paul Coustère.
L’enseignement à distance, une alternance en cas de crise
L’enseignement à distance au Cameroun devient alors une réalité, inspirée par la pandémie à Covid 19. « Le Cameroun, à l’instar des autres pays du monde, a été confronté à la Covid 19 et ses effets négatifs, nous ont permis de voir et de réfléchir sur la position à adopter en cas d’autres pandémies, ou d’une autre nature. Aujourd’hui, la réponse est toute trouvée. Nous sommes le chemin de rendre cette réponse perfectible, pour pouvoir atteindre des niveaux d’éducation à distance très satisfaisants », s’est réjoui Laurent Serge Etoundi Ngoa. Et selon les statistiques, 1025 enseignants ont été formés pour ce type d’enseignement, avec 75 inspecteurs pédagogiques, avec des contenus suffisamment relevés, 391 leçons de français, 280 cours de mathématiques, 258 de English et 224 de Mathematics. Au niveau de l’enseignement secondaire général au premier cycle, 33 leçons de français, 43 de mathématiques, 5 English Language and 54 de Mathematics. Toutes ces leçons sont disponibles en ligne et peuvent être consultées à travers notre plateforme.
Lire aussiContrefaçon : Près de 5 faux millions FCFA récupérés par la police camerounaise à YaoundéToutefois, la réalité de l’enseignement à distance n’occulte pas l’efficacité des cours en présentiel. « Ce qui est naturel est ce qui est meilleur. Un apprenant bénéficie non seulement du poids de la nouveauté pédagogique ou académique qu’il peut absorber. Mais, il bénéficie surtout de la chaleur de celui qui lui permet d’acquérir cette connaissance-là. L’éducation doit rester naturelle. Mais elle doit aussi avoir d’autres solutions qui lui permettent de rester si son état naturel était entravé », a noté le Minedub.
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