Magazine Journal intime
Hélène K. n’avait rien de la femme faible, neurasthénique, ni même dépressive, son organisme nécessitait simplement qu’elle pût dormir neuf heures d’affilée pour être opérationnel. Aussi quand la nuit de son mariage, une atroce migraine la réveilla après six heures d’un sommeil agité à cause de l’orage, elle enfila des bottes en caoutchouc et sortit chercher la tronçonneuse. Son mariage fut l’un des plus courts de l’histoire mais selon les psychiatres, d’avoir découpé son époux en tranches épaisses n’était que la conséquence de son manque de sommeil et en aucun cas d’un rejet de son nouveau statut.