J'ai passé les journées de mercredi et jeudi à rappeler à l'ordre plusieurs villes, et à leur promettre des services en 2023, puisque par DEUX fois, les ville avaient été avisées que nous étions fermés du 23 décembre au 3 janvier. Mais les gens des villes ne savent pas lire leurs courriels et s'attendaient à des services la semaine prochaine.
Arrivons-nous en fin d'année en retard ou tout simplement en atterrissant trop lourdement ? Sommes nous vraiment justifiés de nous plaindre quand on pense aux travailleurs de la santé ? aux paramédics pris en otage par le gouvernement ? aux victimes d'agressions sexuelles ? aux personnes âgées ? aux Ukrainiens depuis février?
Enfin, on approche de la fin. De l'année. Mais la nouvelle est tout juste au coin de la rue. De l'autre bord, il y a le début. On a cette fâcheuse tendance de se garder en mémoire le calendrier qui nous place les yeux loin en bas, pour ensuite nous faire remonter le regard tout en haut, mais on reste toujours un peu surpris, presqu'interloqué, que les jours n'aient encore que 24 heures et les semaines 7 jours. Aussi long que court. Tout dépendant de votre emploi du temps. Certain(e)s sont/seront très seul(e)s dans le temps des fêtes. Mais la solitude n'est pas toujours malsaine. J'en suis un grand partisan et consommateur. Plus je vieillis, plus j'ai envie de m'isoler.
Shorts Cuts de Robert Altman. Somewhere de Sofia Coppola. Licorice Pizza de Paul Thomas Anderson. The Descendants d'Alexander Payne. Interstellar de Christopher Nolan. Last Exit To Brooklyn de Uli Edel. La série Yellowjackets, la première saison, que l'amoureuse et moi avons consommé de la moitié, au moins. Faudra finir car il faut remettre à la Vievliothèque cette série d'ici le 8 janvier. Mais on sera hors de chez nous de demain au 3 janvier.
Que ferons nous ? Nous fréquenterons des amis, des proches, dans le 418. Pandémie ou pas, ce n'est plus quelque chose de tout à fait si commun. C'est même devenu subversif. Et parfois même irresponsable. Quand on tousse quelques fois par jour, comme je le fais depuis avril, depuis ma contraction de la Covid, (ma docteure me dit que je serais sujet de la Covid longue.) et qu'on s'apprête à fréquenter des parents, des amis, quand on toussotte depuis avril toujours de la même manière, qu'on a toujours de la vilaine sécrétion sur les cordes vocales qui vous fait racler la gorge comment savoir si on l'a ou non le Covid, sans se tester ? Tout le monde l'a eu chez nous. Je suis le seul pas bon qui en gardé des traces. Je vieillis. Je dépéris. Je comprend peu à peu que je serai du côté de la lignée irlandaise paternelle qui s'éteint à 59 ans ou à 62. Ça me laisse peut-être 12-15 ans. Je visais le côté de ma mère Atikamekw où son père est décédé à 83 ans et sa mère loin dans les 70 ans.
C'est encore un pile ou face qui me fait regarder vers le ciel très souvent. La phrase "On aura une seule vie, profitons-en pleinement" n'a jamais intégré mon corps davantage que dans les dernières années. Depuis que mon père est disparu précocement, il y a déjà 13 ans. Depuis que mon meilleur ami, Goyette, un frère, vit sur des jours incertains, frappé par deux crabes. Entré dans une lutte perpétuelle et sournoise.
À tout juste à 50 ans.
Cette année, la cohorte 1972 a toute eu 50 ans.
Ce n'était qu'un chiffre. On a ramolli. Pas tous, mais les X ont ramolli. La jeunesse est un état d'esprit.
C'est soir de réveillon de Noël.
Aimez-vous les uns, les autres. Soyez généreux. Soyez honnêtes. D'abord avec vous mêmes. la vie peut être simple si on vise le bon.
Joyeux Noël à tous et à toutes.
Que vous me lisiez ou non. Que vous me haïssez en secret après un billet ou pas.
L'amour gagne toujours.
L'amour gagne toujours.