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Papillon de lumière

Publié le 23 décembre 2022 par Desfraises
Papillon de lumière

Il faut dire que c'est cocasse. J'évoquais récemment ma dernière virée chez Maupetit, la célèbre librairie marseillaise et convoquais dans le même billet Sarah Jessica Parker, des auteurs japonais, irlandais, danois et l'interprète de la chanson Papillon de lumière, Cindy Sander. 

Une oreille* amie chuchote dans mes messages privés :

– Elle vivait dans la même cité que moi. Sa mère tenait le Café du vieux chêne et voulait faire d'elle la nouvelle Patricia Kaas. C'était une cité minière. Ceux qui fréquentaient les cafés étaient mal vus par ceux qui n'y allaient pas.

Sans transition. 

L'amie Élodie me demandait un pitch de la série de Mike White, The White Lotus. Je me suis exécuté sur Telegram et je vous en délivre une version augmentée. 

Avec ma moitié, nous avons dévoré la saison 2 de The White Lotus (HBO - OCS). À la fois intrigués et lassés, nous avons compris, avec l'incroyable dénouement, qu'il fallait en quelque sorte éprouver nous aussi l'ennui, le désœuvrement, le malaise que traversent les personnages – les très riches clients des établissements sous pavillon The White Lotus ainsi que ses employés et les papillons de lumière attirés par le faste, l'argent. La première saison se déroule sous les tropiques de Maui, la deuxième saison à Taormine en Sicile.

Le dîner face à un décor paradisiaque – que nos personnages souvent agaçants prennent pour acquis – devient le passage obligé où les couples se font et se défont, évoquent des questions très actuelles, enfilent les clichés comme des perles de culture et les déconstruisent aussi. Il n'y a pas de morale cucul la praline, pas de fin attendue (ou un tout petit peu mais avec une ironie mordante), il n'y a que des faux-semblants dans lesquels on surnage, une photographie à la hauteur des décors, une fascination quasi morbide pour la mer, attirante et dangereuse (surtout dans cette saison 2). Et il y a la fantasque et géniale Jennifer Coolidge ! 

Elle parvient à rendre tour à tout drôle, malaisante puis terrifiante une scène (saison 2, épisode 7 : Arrivederci) que nous nous sommes repassée tantt elle est bluffante, la scène comme l'actrice, d'ailleurs. Tanya McQuoid, c'est un peu la Madame Butterfly** de la mer Ionienne. La reine de Sicile qu'elle croit voir à l'opéra, c'est elle.

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* Voyez, j'ai des sources qui tiennent à garder l'anonymat. Bon, c'est pas vrai, ça m'amuse d'écrire cette formule. Et de préserver l'intégrité de mes sources. 😂 

** Vous aurez noté que je retombe sur mes petites pattes de papillon.


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