les petits soldats alignés
avec pour bouclier les grimaces
des oranges flétries qui
dessinent en contrepoint
le paysage d’une journée
qu’il va passer seul.
On lui a dit « de l’ambition ! »
« du panache, que diable ! »
il a haussé les épaules
regardé par en-dessous :
le chien glouton
a mangé les oranges
et même les soldats.
Ne reste plus rien que
les empreintes de la pluie
sur la fenêtre nue
c’est triste à regarder
un paysage vide
dans le silence
d’une maison sans oranges.