Le crime parfait ?
Avec « Sans un bruit », Paul Cleave nous plonge dans un thriller psychologique particulièrement prenant. Proposant des chapitres courts qui alternent l’évolution de l’enquête officielle, narrée à la troisième personne, avec les pensées de ce père qui partage ses angoisses et ses doutes à la première personne, l’auteur néo-zélandais s’amuse à nous mener en bateau, tout en nous gardant au plus près de ses personnages.
Multipliant les indices troublants, l’auteur laisse progressivement le doute s’installer, tout en démontrant les conséquences parfois désastreuses de la médiatisation et des réseaux sociaux sur une telle affaire. Une vidéo filmée lors d’une fête foraine, combinée avec des premiers soupçons qui se portent inévitablement sur les parents (surtout lorsque ceux-ci ont pour métier d’élaborer des crimes parfaits), et l’opinion publique ne met que très peu de temps à s’enflammer. Ajoutez à cela un père dont le comportement a souvent tendance à ajouter de l’huile sur le feu et le personnage principal du roman se retrouve très vite malmené, voire condamné avant l’heure.
Étant déjà grand fan de Paul Cleave (« Intuitions », « Ne fais confiance à personne », « Cauchemar »), j’ai de nouveau été scotché par ce roman noir, de la première à la dernière page. Allant même jusqu’à s’autoriser la révélation d’une partie du dénouement de l’enquête dès le prologue, l’auteur néo-zélandais parvient tout de même à entretenir le suspense en multipliant les rebondissements et les fausses pistes tout au long de ce thriller addictif et difficile à lâcher.
Sans un bruit, Paul Cleave, Sonatine, 496 p., 23€
Elles/ils en parlent également : Yvan, Kitty, Sonia, Lison, Ma voix au chapitre, Rose, Cindy
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