Dans le récit quasi-posthume que Gabriel Matzneff consacre à Vanessa Springora, dont on connait le récit Le consentement (Grasset, 2020), et les foudres médiatiques, populaires et même judiciaires qui s’en suivirent, l’écrivain aujourd’hui « maudit » écrit : « J’ai survécu au Coronavirus. Je ne survivrai pas au Vanessavirus ». Or, rien d’excessif ne transparaît de ses lignes, tant la foudre médiatique et judiciaire a été violente dans cette affaire, au point d’« effacer » sans une seule hésitation cinquante années d’une œuvre littéraire en quelques heures. Nous avons été aux premières loges de cette mise-à-mort médiatique et littéraire, lorsque l’ensemble de ses journaux intimes ont été retirés consécutivement des librairies, et sont devenus d’un seul coup, clandestins. Cette recension est parue dans le n°36 de la revue Livr'arbitres. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.