Quel a été le sujet de l’heure au Québec durant l’été? Vous avez raison, il y a la sortie de l’iPhone d’Apple et les Jeux olympiques. Mais encore? Il y a la température! Il est vrai que nous sommes (moi compris) plutôt des experts en matière de critique météorologique. Mais tout le monde doit avouer que la saison estivale, bien qu’elle ne soit pas encore terminée, nous a paru plutôt courte avec les quantités abondantes de pluie qui sont tombées sur la province. Et dire que l’hiver sera là dans à peine deux mois (gageons qu’il sera encore en avance cette année). La température m’affecte énormément. Je ne suis pas le seul dans cette situation. Il semblerait même qu’elle puisse provoquer un retard chez les enfants dont la mère a subi un stress durant une catastrophe naturelle.
Je n’aime pas l’hiver. Bien sûr, les premiers flocons sont toujours agréables à regarder. Les premiers froids supportables permettent d’apprécier quelques semaines les joies qu’éprouvent les enfants qui se glissent dans la neige. Puis viennent les premières tempêtes de neige, les froids extrêmes… et le pelletage pour se tenir en forme!
Mais peu importe la saison, nous devons malheureusement faire face aujourd’hui à de nouvelles conditions climatiques caractérisées par de nombreuses variations de température. Tout cela on le doit au réchauffement de la planète provoqué par l’homme. À cause de lui, les catastrophes naturelles sont de plus en plus nombreuses. Nous en avons connu quelques-unes importantes au Québec dont le déluge au Saguenay en 1996 et la crise du verglas à l’hiver 1998.
Ce désastre naturel a coûté cher à plusieurs régions du Québec. Surtout Montréal où des milliers de clients d’Hydro-Québec ont été privés d’électricité pendant plusieurs semaines. L’événement peut avoir été un stress considérable pour de nombreuses personnes. Parmi celles-ci, on retrouve les personnes âgées et les femmes enceintes.
Des chercheurs de l’Institut universitaire en santé mentale de Douglas à Montréal affirment que la crise du verglas a eu des impacts importants sur les femmes enceintes et leur bébé à naître. Ils se basent sur des évaluations faites sur des enfants portés par leur mère pendant la crise. Ils ont analysé, entre autres, leur quotient intellectuel et leur niveau de langage. Ces enfants ont tous présenté des retards à différents niveaux. Ces effets négatifs sont également plus grands si le stress l’a aussi été pour la mère durant le désastre naturel.
Les enfants observés avaient en moyenne deux ans et demi et cinq ans. Selon les spécialistes, les effets négatifs provoqués par des catastrophes naturelles comme un ouragan, un tsunami ou une tempête de verglas sont observables bien longtemps après le désastre.
Une chose est certaine, la mauvaise température a un effet plus qu’immédiat sur un bon nombre de gens qui ont le moral à zéro lorsque vient le temps de pelleter quelque 35 centimètres de neige ou devoir se mouiller lorsqu’il pleut sans arrêt depuis deux semaines…