" La défaite est novatrice, la victoire est conservatrice. " (Bernard Werber).
Comme disait Ségolène Royal le soir de sa défaite, en avant vers de nouvelles victoires ! Bon, c'est vrai, le terrain était lourd, et nos joueurs avaient mangé des cochonneries... (sur le mode d' Astérix).
Blagues à part, ce que l'histoire retiendra de ce dimanche 18 décembre 2022 à Doha, c'est que le match France-Argentine de la finale de la coupe du monde de football 2022 au Qatar aura été un grand spectacle, avec tout ce qu'il faut de suspens dramatique, d'émotions et d'incertitudes sur l'issue finale (j'allais écrire sur l'issue fatale). Un match aussi entre deux grands joueurs, Kylian Mbappé et Lionel Messi.
Les deux pays étaient en gros à chercher à s'octroyer une troisième victoire en finale. Probablement que l'équipe d'Argentine a mieux assuré les trois premiers quarts du match, mais l'équipe de France a su se redresser étonnamment, et puis, il y a eu les tirs au but, avec un contraste qui a conforté l'Argentine.
Quand on arrive à un si haut niveau de la compétition, rater la dernière marche est une torture. Pourtant, cela n'enlève rien au mérite de l'équipe de France, qui avait déjà failli à la dernière étape en 2006 face à l'Italie, comme l'Argentine face à l'Allemagne en 2014. Vu le grand spectacle, les rebondissements, la France a perdu avec honneur et avec gloire. On peut dire que l'équipe de France aura la défaite modeste.
Cela ne retire rien à la morale générale de cette coupe du monde. Ou, peut-être, à la non-morale de la coupe du monde, car la nature du pays d'accueil, le Qatar, ses conditions de travail, ses lois particulièrement trop peu démocratiques, ses empreintes carbone hyperexcessives, tout cela a été mis sous le tapis en France dès lors que l'équipe de France commençait à sérieusement envisager de pouvoir gagner. Du reste, l'épidémie de covid-19 aussi ! La morale, c'est que la France a désormais construit sa culture du succès depuis une vingtaine d'années, depuis les deux victoires françaises, en 1998 et en 2018.
La morale, c'est que ce sport est avant tout un travail d'équipe et que c'est une équipe à former, à entretenir, à mettre sur la même longueur d'onde qui permet de gagner. C'est aussi une responsabilité de l'entraîneur de faire que l'orchestre joue la même partition avec la même sensibilité.
Bien sûr, les analogies avec la politique sont nombreuses. Un chef, une équipe unie qui va vers le même but, et une ferveur, un soutien populaire. Au moins, les oppositions pourront éviter de s'entendre dire que le Président Emmanuel Macron aura "gagné" toutes les coupes du monde de football depuis qu'il est à l'Élysée (s'il est passionné par le football, être Président de la République n'apporte aucune responsabilité dans une éventuelle victoire !). Il pourra en revanche proposer de prendre rendez-vous dans quatre ans, au prochain Mondial, en 2026, avec peut-être, si les Bleus venait à gagner, des conséquences électorales beaucoup plus évidentes qu'en 2022.
En tout cas, bravo pour ce grand spectacle, les Bleus n'ont pas gagné, mais ils ont su montrer leur solidité.
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (18 décembre 2022)
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Pour aller plus loin :
France-Argentine : l'important, c'est de participer !
France-Maroc : mince, on a gagné !?
Qatar 2022 : vive la France, vive le football (et le reste, tant pis) !
Après la COP27, la coupe au Qatar : le double scandale...
Vincent Lindon contre la coupe au Qatar.
Neil Armstrong.
Pas de burkini dans les piscines à Grenoble.
Couvrez ces seins que je ne saurais voir !
Roland Garros.
Novak Djokovic.
Novax Djocovid.
Jean-Pierre Adams.
Bernard Tapie.
Kylian Mbappé.
Pierre Mazeaud.
Usain Bolt.
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Publié par Sylvain Rakotoarison - dans Société et éducation