Album - A Swan by the Edge of Mandala - Vorbid

Publié le 17 décembre 2022 par Concerts-Review

Album - A Swan by the Edge of Mandala - Vorbid

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VORBID - A Swan by the Edge of Mandala 2022
Vorbid nait à Arendal en Norvège, pas interdit!
Après un EP en 2016 et un LP 'Mind' en 2018, on découvre 'A Swan by the Edge of Mandala'.
Les vikings :
Michael Eriksen Briggs - Vocals, Guitar
Daniel Emanuelsen - Solo Guitar
Marcus Gullovsen - Drums
On devine, par leurs noms, leurs affinités avec la s(c)èn(e)... non! Aveklasen ne tient pas les claviers, leur producteur Endre Kirkesola s'en charge.
D'autre part, Gunders(c)en(e) (Stian) prend la basse sur l'album mais Hans Jakob Bjørheim (un immigré sans doute) l'a remplacé depuis.
De façon surprenante, musique composée ensemble et paroles de Daniel Emanuelsen s'élaborent en parallèle.
Le groupe s'inspire de " The Lamb Lies Down on Broadway " de Genesis, " Metropolis Pt.2: Scenes from a Memory " de Dream Theater et " Hand Cannot Erase " de Steven Wilson.
On se trouve donc véritablement face à une musique progressive, mais version death, leur communication insistant plutôt sur le côté trash.
'Ecotone' ne s'économise pas, c'est du lourd! L'orchestration part, d'emblée, dans de grandes bourrasques, pleines d'embruns.
Les guitares tournoient, sans duel, et sans que la rythmique ne s'en laisse compter par de nombreux breaks et syncopes tout au long du disque d'ailleurs.
Le chant crache un mix scream/death râpeux. La technique et la vivacité s'ancrent dans le death metal.
Un grondement de fond suivi d'un effet laser lance 'Union'. Les rafales persistent avec des guitares saccadées et la voix à grain hurle.
Surprise, une guitare acoustique amène brièvement un peu de légèreté, confirmée par un basculement en voix suave. Chassez le naturel...
L'agressivité mord de nouveau au milieu de nombreuses ruptures.
'Ex ante', nous abandonne exsangues, wouah quel pavé! Le démarrage accapare l'attention aussitôt par son duo basse /batterie excité et des à-coups de guitares.
Endre Kirkesola tient une basse Fretless. Le temps se calme avec des petites coutures d'arpèges et la voix claire qui me fait penser un peu à Sting en moins élevé.
Soudain, le rythme sec et martial s'embrouille avec les guitares riffantes. Elles sont tout aussi capables de monter des parpaings abrasifs que de zébrer le ciel d'éclairs.
J'ai entendu LEPROUS semer des graines, sauf que Mickael revient au scream black.
Le long titre poursuit son chemin à technique shredder jusqu'à la dernière minute s'éteignant dans un doux arpège.
Le morceau suivant, qui donne la moitié de son titre à l'album, s'emporte dans une crise de frénésie. La double-pédale passe à la vitesse supérieure.
Pourtant des ruptures donnent l'occasion de changer de voie et de voix mais sans temps mort.
Chris Poland, ex guitariste de Megadeth, apporte ici une tonicité toute personnelle.
'Paradigme' suit les traces de 'Ex ante' par sa durée et par sa technicité. Les frappes cognent durement avec roulements enchainés souvent.
La voix alterne chant clair et growl. La composition montre ses prédispositions progressives avec des arcs chiadés et des flèches tranchantes.
Particulièrement varié, le morceau arrive à garder l'auditeur concentré. Le final, en ralentissement inquiétant, installe un malaise.
Le rythme claquant dans des rafales tempétueuses offre un courant tumultueux pour les guitares virevoltantes.
'A swansong' donne une partie de son titre à l'album. Au milieu coule une rivière mélodique n'hésitant pas à laisser de la place à une guitare acoustique.
Les ruptures toujours aussi nombreuses nous bousculent et nous captivent à la fois.
La jonction s'établit avec 'Derealization' comme une 2è partie d'une même plage. Les vocaux clairs soulagent pendant que le crié crispe.
L'originalité réside dans quelques croisements à la twin guitars et un legato puissant qu'on retrouve fréquemment.
'Self' démarre dans des soubresauts crescendo débouchant sur un tourbillon de six cordes. Le chant death se ramène sur un riff bouclé.
Les passages en voix claire effectuent un rapprochement avec Dream Theatre.
Le viaduc central, avec ses battements de cordes, bouillonne et part en free jazz avec un saxophone chaud du bulbe que les grattes jalousent impétueusement.
A 8 minutes, un court moment de respiration déroule un tapis de guitares aussi diversifiées que mélodieuses.
Le pavé ne faiblit pas jusqu'au bout de ses 11'27 chrono.
Les textes expriment peur et désespoir portés par la musique puissante et violente comme une fusée traversant l'atmosphère.
On reste plaqués au sol même les head bang restent difficiles à réaliser.
On retrouve cet effet sur la pochette au ciel perturbé et rougeoyant sous lequel un personnage semble assister à une apparition.
A swan, un cygne, un signe? En tous cas, leur musique ressemble effectivement à un mandala tourmenté.
Tracklisting
1-Ecotone 7:54
2-Union 5:46
3-Ex Ante 10:36
4-By the Edge of Mandala 5:10
5-Paradigm 8:05
6-Swansong 3:42
7-Derealization 6:19
8-Self 11:27
Produit par Vorbid et Endre Kirkesola
Mixé par Endre Kirkesola et Michael Eriksen Briggs
Masterisé par Endre Kirkesola
Musique composée par Vorbid
Paroles écrites par Daniel Emanuelsen
Artwork par Justyna Koziczak
Musiciens additionnels :
Stian Gundersen Basse
Chris Poland guitare lead sur titre 4
Mickael Villmow saxophone sur titre 8
Endre Kirkesola Fretless basse sur titre 3, orgue et synthétiseur et ... boussole musicale!