Depuis un peu plus d’un an, la romancière franco-camerounaise Calixthe Beyala, a la dent particulièrement dure contre le régime quarantenaire et perpétuel de Paul BIYA.
Soit. Mais pour certains observateurs, l’écrivaine aux mille prix en France, ne s’est pas improvisée. Calixthe Beyala est connue par un passé récent, pour sa défense farouche du régime de Yaoundé. Depuis son retour au pays il y a un peu moins de 10 ans, l’écrivaine était dans les premières loges de toutes les grandes cérémonies d’État. Adulée par les membres du gouvernement, la romancière tirait alors à boulets rouges sur l’opposition radicale, la traitant de mauvaise foi, parce que refusant de reconnaître les réalisations du régime du 06 Novembre.
Mais pour ses détracteurs, le retournement de veste de Calixthe Beyala, tire ses origines dans la fin de son idylle avec le ministre, directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo. Pendant longtemps, raconte-on dans les milieux huppés de Yaoundé, l’écrivaine a longtemps filé le parfait amour avec Samuel Mvondo Ayolo, et c’est ce dernier, qui payait tous ses séjours à l’hôtel Mont Febé de Yaoundé.
D’autres sources rapportent que durant leur idylle, le ministre, directeur du cabinet civil de la présidence de la République, promettait un poste gouvernemental à l’écrivaine, du genre secrétaire d’État à la Diaspora ( poste à créer), ou encore ministre des Arts et de la Culture. « Calixthe Beyala a été roulée par Samuel Mvondo Ayolo. À son retour ici au pays, nous l’avons avertie sur le caractère vicieux et irrationnel du régime de Yaoundé. Elle ne nous a pas écoutés, et a même plutôt combattu l’opposition avec une rage d’une rare sévérité. Nous savions qu’elle avait des entrées au sein du pouvoir. Elle était arrogante et menaçante, toujours prompte à faire incarcérer un vis-à-vis« , nous fait savoir un leader d’opinion qui a requis l’anonymat. Et d’ajouter que, après l’élection présidentielle de 2018 où elle avait combattu l’opposant Maurice Kamto ainsi que l’ensemble de l’opposition, Calixthe Beyala va déchanter. Un gouvernement post élection présidentielle est formé le 04 janvier 2019. Calixthe Beyala n’y figure pas. Mais fort de sa relation plus que rapprochée avec Samuel Mvondo Ayolo, elle garde espoir même si, nous fait-on savoir, l’impatience était déjà perceptible dans ses traits : nervosité, prises de positions de plus en plus équivoques envers le pouvoir de Yaoundé.
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Très introduite, une source nous apprend que le divorce entre Calixthe Beyala et le régime eternitaire de Yaoundé, est consommé en 2021, lors d’un séjour de l’écrivaine à Yaoundé. L’écrivaine loge à l’hôtel Mont Febé, aux frais de l’État, par Samuel Mvondo Ayolo le ministre, directeur du cabinet civil de la présidence de la République. Une querelle éclate entre les deux amants. Au téléphone, Samuel Mvondo Ayolo qu’on dit très irascible, impulsif et radin, appelle la direction du Mont Febé pour l’informer du désengagement du cabinet civil de la présidence de la République, vis-à-vis du séjour de la romancière à l’hôtel. Le top management de l’établissement hôtelier appelle gentiment la dame, et lui dit être au regret de lui annoncer la mauvaise nouvelle : « Le cabinet civil nous informe ne plus être responsable de vos séjours ici chez nous. Vu votre stature, nous vous conseillons de faire vos bagages et partir, afin de vous éviter des désagréments pour non paiement des factures », lui fait savoir le Mont Febé. Calixthe Beyala, rapporte-on, étouffe de rage. Elle regagne Douala sa base. Le divorce est consommé. Elle comprend alors qu’elle ne sera jamais nommée dans un strapontin au Cameroun.
Lire aussiMozambique : près de 30.000 personnes déplacées par les violences depuis le début de l’année à Cabo DelgadoPour bien d’observateurs, les positions plus que dures de Calixthe Beyala vis-à-vis du pouvoir de Yaoundé, ne sont pas authentiques, et tirent leur origine dans des frustrations personnelles, des attentes déçues, plutôt que dans la défense d’un peuple plongé dans une repoussante et répugnante misère depuis 30 ans. Toutefois, Calixthe Beyala se défend de toutes ces accusations, et affirme ne pas être liguée contre le pouvoir de Yaoundé, par frustration et attentes déçues, mais plutôt par conviction et objectivité Mais, les détracteurs signent et persistent : Calixthe Beyala a été utilisée pour combattre l’opposition jusqu’à l’élection présidentielle de 2018, et, a, en vain, attendu le retour d’ascenseur. Lâchée par Samuel Mvondo Ayolo, sa rancœur est à son paroxysme. Elle est lancée comme une fusée.
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