Dans les steppes de Mongolie – Vendredi 15 août 2008
Malgré mon duvet sarcophage prévu pour des températures de -5°, je dois dire que j’ai caillé cette nuit… Il a fait hier un temps orageux, avec une grosse ondée en milieu de journée. La température a chuté de plusieurs degrés.
Nous sommes restés au même endroit hier, car l’un de nos fourgons soviétiques à confort intérieur néo-stalinien avait cassé une lame de ressort. Il fallait la réparer. Une expédition avec 2 fourgons est donc partie dans l’après-midi au village Bat-Olzii, avec quelques une d’entre nous. Bat-Olzii est à une trentaine de kilomètres d’ici, soit environ 1 :30 heure de piste. La réparation a effectué avec brio par le garagiste du coin . Les quelques qui étaient partis ont essayé d’échanger dans les 3 agences de banques du village des euros. Nada… Naturellement pas de distributeurs de billets.
En ce qui me concerne j’ai bullé. Mais, mais… en milieu de matinée, j’ai pu me laver ! C’est la première fois depuis le début du séjour. Une expédition a été organisée pour aller à la rivière voisine avec 3 ou 4 français. On c’est lavé, nettoyé, briqué dans l’eau de la rivière. Pas contre je ne me suis pas rasé depuis notre départ dans la steppe. Je me rase au mécanique, et faire cette opération avec de l’eau froide… Certes je pourrais demander un peu d’eau chaude à nos charmantes mais elles ont d’autres chats à fouetter. Il est vrai que la chose me va assez bien. Mais au retour je me demande si Mdame Billaut me reconnaîtra…
Debout vers 6 :00 ce matin. Je suis aller faire mes besoins dans la steppe. L’opération, après mes déboires du début est maintenant bien rodée. Et je me demande au retour si je ne vais pas continuer dans le jardin… Enfin : on verra.
Un mot sur notre intendance. Nous sommes 10 Français.
Et je dois dire que cette équipe est d’une remarquable efficacité. Et pourtant ils ne se connaissaient pas tous au départ. En montant le bivouac (avec un c pas que comme j’ai écris dans un précédent post), tout le monde met la main à la patte. Ils montent d’abord la tente mongole cuisine. Les cuisinières peuvent s’activer. Les chauffeurs montent ensuite nos tentes. Les Français leurs donnent un coup de main. On déballent les sacs et les valises. Les Mongols dressent ensuite la table, à l’air libre s’il fait beau, ou sous une grande tente mongole dite « salle à manger ».
Bref une fois tout installé, apéro (on est Français quand même) qui généralement est un fond de vodka. Puis nos cuisinières nous servent le repas.
Et puis nos chauffeurs ensuite s’occupent de leurs fourgons. Hier après-midi par exemple, je suis resté au camp avec Alexandra et Pierre Henri. Big Boudha, qui était resté avec nous, a nettoyé 3 fois son camion. Le matin il avait sorti sa boîte à outil et tout un tras de trucs récupérés déci de là : boulons et et vis de toutes tailles, rondelles, trucs et autres bidules qui ont dû servir autrefois, et avec cela il a fait quelques chose. Ces gens là ont le génie de la mécanique et de la débrouillardise. Remarquez : ils ne peuvent pas faire autrement.
Ce matin on remballe. On va quitter notre petit vallon qui donne sur la vallée de l’Orkhon. Et on file vers le Nord pour aller à Karakorum.
Nos hôtes nomades vont aussi déménager. Une partie de notre groupe occupe 2 yourtes (comme d’habitude je partage celui des dames). Les autres sont sous la tente. Comme il n’y a plus d’eau dans le ruisseau, ils sont bien obligés d’aller s’installer ailleurs. Ici dans la steppe pas de propriétés, pas de cadastre, pas de notaires. Ils vont s’installer où bon leurs semble.
Pierre Henri qui connaît la Mongolie depuis une quinzaine d’année, nous raconte à la veillée des tas d’histoires sur ce peuple nomade, et sur l’Etat Mongol.
Dommages que tout cela ne soit pas inscrit dans le dur sur Internet… Dommage. Je lui ai conseillé de faire un blog, un site web (il a, avec Camilla une collection étonnante d’objets de cette civilisation nomade). De faire un musée virtuelle dans Second Life ou autres…
Dommage.
Allez bon 15 août à toutes et tous, et faites attention sur les belles routes de France. Elles seront aujourd’hui beaucoup plus encombrées que nos pistes…
A demain peut-être pour de nouvelles aventures…
PS. Notre hôte vient de mettre en route le poêle à bois. Une douce chaleur se répand dans la yourte. Mes dames vont se réveiller en douceur.. Faudrait un bon café…